2. Régulations politiques entre État et municipalités urbaines dans la gestion du patrimoine historique

Les législations relatives au patrimoine historique sont presque identiques au Québec et en France. Leurs déclinaisons et leurs mises en œuvre sont toutefois très différentes dès les années soixante, puisque les logiques de protection ne s’imposent pas de la même façon à Lyon et à Québec. Il s’agit, en enquêtant sur les manières de penser les actions publiques portant sur les patrimoines lyonnais et québécois, de savoir jusqu’où ces logiques de protection du patrimoine sont déterminantes dans la fabrique de telles politiques, et d’identifier les acteurs qui portent ces logiques. Nous serons alors en mesure de repérer des tensions, des oppositions ainsi que des modes de régulations entre municipalités et État autour d’un objet local et défini officiellement par des instances étatiques. De fait, les contextes politico-institutionnels de Lyon et de Québec tendent à consolider les configurations d’acteurs telles qu’elles apparaissent au début des années 1960 : dominée par les stratégies étatiques de protection à Lyon et déterminée par des logiques locales économico-touristiques à Québec.