Si le Vieux Québec est décreté arrondissement historique par le gouvernement provincial et protégé de transformations trop destructrices, il n’en reste pas moins que ce quartier demeure longtemps à l’écart des investissements des gouvernements, tant municipal, provincial que fédéral 240 . Progressivement au cours des années soixante-dix, cependant, et sous l’influence d’un contexte politique délicat entre instances provinciales et instances fédérales, les investissements des différents gouvernements dans le Vieux Québec se font de plus en plus importants. La raison principale serait politique : « c’est cependant dans la préservation, la restauration et la reconstitution du patrimoine bâti du Vieux Québec que s’affirme avec le plus d’éclat la volonté d’affermir la mémoire collective. A coté de la ville moderne en train de se développer sur la Colline parlementaire, le Vieux Québec, préservé et mis en valeur, témoigne de son caractère historique et de sa volonté de durer » 241 . La problématisation de ce patrimoine sous l’angle de sa mise en valeur reste toutefois prégnante et déterminante pour la stabilisation de la configuration d’acteurs qui gère le Vieux Québec.
EZOP-Québec, Une ville à Vendre…, op. cit.
Lebel (Jean-Marie), Roy (Alain), Szilasi (Gabor), Québec : 1900-2000…, op. cit., p. 104.