Une action improbable ?

Le premier chapitre de la thèse a insisté sur les représentations différentes d’une même action, l’inscription sur la Liste du patrimoine mondial pouvant être appréhendée comme un outil supplémentaire de protection du patrimoine, comme un moyen de développer le rayonnement international de la ville ou encore comme la possibilité de réaliser certaines ambitions personnelles : gagner, par exemple, de la légitimité et de la notoriété parmi les savants du patrimoine mondial. Il a également pointé que toutes ces représentations étaient présentes à Lyon et à Québec soulignant en outre que la représentation dominante développée par Régis Neyret et Jacques Dalibard était différente des principaux objectifs des configurations locales d’acteurs gérant les patrimoines historiques. Ceci rend, de fait, difficiles l’appropriation du projet puis sa réalisation par ces mêmes configurations. Mieux, la proposition d’inscription tend à raviver une dimension politique du patrimoine historique et à rendre plus complexes les positionnements et les actions des principaux acteurs chargés de sa gestion. Reste alors à saisir les obstacles que peuvent constituer ces incompréhensions ou ces réticences face à la solution proposée.