Elargir le label et reconsidérer le patrimoine urbain

Si la création de l’Organisation des villes du patrimoine mondial marque la naissance de l’expression Villes du patrimoine mondial caractérisant les municipalités urbaines dont une portion de territoire est inscrite sur la Liste, aucune précision n’est donnée sur la taille de ces villes, sur les caractéristiques de leur patrimoine ou encore sur leur capacité à gérer ce patrimoine 1084 . L’un des postulats fondateurs de l’organisation des villes du patrimoine mondial stipule que toutes les Villes du patrimoine mondial sont comparables, confrontées à des enjeux et des difficultés similaires 1085 . Elles appréhenderaient donc les notions de patrimoine et de patrimoine mondial de manière identique. Il y est, d’ailleurs, postulé que les édiles locaux adoptent les récits caractérisant les biens du patrimoine mondial tel qu’établis par le Comité du patrimoine mondial. Le patrimoine est ainsi considéré, au sein de l’Ovpm, comme un objet apolitique et détaché de contingences culturelles. Force est pourtant de constater en observant les municipalités québécoise et lyonnaise que tel n’est pas le cas. Les récits justificatifs établis par le Comité du patrimoine mondial ne remplacent pas les construits socio-politiques antérieurs non seulement parce que les contextes historique et culturel ne le facilitent pas, comme nous l’avons vu précédemment pour Québec, mais également parce que les édiles locaux tiennent à conserver la maîtrise du discours porté sur le(s) territoire(s) qu’ils gouvernent 1086 .

La question de la délimitation du territoire auquel les acteurs se réfèrent n’est que très rarement directement posée lors des congrès de l’Ovpm. Elle apparaît pourtant essentielle lors de l’analyse des effets politiques des adhésions municipales à un tel réseau. Si Québec est généralement présentée par les Québécois comme une ville du patrimoine mondial, la municipalité lyonnaise ou ses partenaires institutionnels se réfèrent assez peu à cette expression. Les élus et les agents municipaux lyonnais s’efforcent tant que possible de gommer toute frontière ou distinction entre le périmètre inscrit par l’Unesco et le reste du territoire communal, voire le reste du territoire communautaire. Le chargé de mission site historique et le nouvel adjoint à la Culture reviennent, en entretien, sur le rôle et les actions du chargé de mission d’où il ressort une volonté de diluer la valeur universelle exceptionnelle sur l’ensemble du territoire mais aussi dans divers secteurs d’action :

‘« Premier des engagements, c’est bien évidemment cette responsabilité de continuer à être exemplaire dans ce pourquoi nous avons été labellisés et ce pourquoi nous avons été labellisés vous le comprenez bien, c’est la question urbaine, donc cela touche bien toute la question du développement de la ville, l’Unesco dit « je vous donne un label, parce que pendant deux mille ans vous avez été exemplaire » et maintenant que fait-on pour être exemplaire ? Et tout cela nous renvoie complètement à toutes les questions du renouvellement urbain, qui en plus concerne la ville qui a légitimé sur le plan historique le territoire, le périmètre du site historique, mais cette ville a continué à se développer au 19ème, au 20ème et cette ville d’aujourd’hui c’est l’agglomération et donc un axe important est que cette approche patrimoine ne se limite pas au site historique, mais concerne les neuf arrondissements de Lyon et la communauté urbaine. Cela concerne tous les grands enjeux du développement de la ville et c’est là que l’on trouve la passerelle avec l’adjoint à l’urbanisme et j’allais dire toute action pilotée par l’adjoint à l’urbanisme croise les problématiques que l’on porte, sur le plan concret, je n’ai pas de plus-value et la mission site historique n’a pas à revendiquer des actions sur tout ce qui est fait du matin au soir par la délégation d’urbanisme dans la communauté urbaine, mais intervient en plus-value ponctuellement sur un certain nombre de choses. » 1087 ’ ‘« Je ne voudrais pas qu’il y ait des territoires patrimoniaux et des territoires non patrimoniaux. Une ville comme Lyon en particulier c’est un tissu continu, historiquement et spatialement et donc au fond, l’Unesco ne peut pas inscrire toute la ville de Lyon encore qu’on aurait pu imaginer… je ne vois pas de solution de continuité entre l’espace distingué, espace qualifié par la reconnaissance de l’Unesco et puis le reste de la ville, la Rive Gauche du Rhône, le développement de la ville au nord, vers Vaise, c’est comme cela que la ville et puis sans parler même du territoire du Grand Lyon qui s’est constitué aussi en englobant finalement tous les villages qui sont devenus des villes, etc. Je crois que c’est important qu’on ne donne pas aux Lyonnais le sentiment qu’il y a des espaces qualifiés dans la ville et des espaces disqualifiés. » 1088

Ce faisant, l’aspect exceptionnel universel est gommé, la dimension transnationale du patrimoine est ramenée à une conception plus locale et « partagée » dans un contexte précis et particulier : celui de la communauté urbaine. Il s’agit, comme l’explique l’un des enquêtés, de faire en sorte que « les enfants d’immigrés, du 8 ème ou des villes de l’est, lorsqu’ils viennent devant la cathédrale Saint Jean puissent comprendre un peu… même si ce n’est pas là leur patrimoine, ils ne doivent pas avoir l’impression que ce n’est pas chez eux » 1089 . De tels propos sont accompagnés d’une évolution de la perception de ce qui fait patrimoine à l’échelle de la communauté urbaine de Lyon. L’adhésion de Lyon à l’Organisation des villes du patrimoine mondial, comme la mise en valeur de l’inscription du site historique, est accompagnée d’une posture particulière des élites lyonnaise : discours et actions, à partir de 2002, visent à associer l’ensemble des acteurs communautaires, à écarter tout élément trop stigmatisant et enfin à éviter de ne se référer qu’à la ville-centre 1090 . Cette adhésion devient même l’occasion de souligner la nécessité que « le Grand Lyon se donne une conscience territoriale, patrimoniale collective et commune » 1091 . Il s’agit là d’une autre conception du patrimoine, moins élitiste et surtout en rupture avec le récit de la municipalité de droite précédente. La participation au réseau international de villes doit bénéficier, selon une telle posture, à la communauté urbaine de Lyon et non seulement à la ville. Adhérer à l’Ovpm constitue donc également une opportunité pour afficher les représentations renouvelées du patrimoine au plan local, quitte à se démarquer en partie des spécificités de l’Ovpm. L’analyse du cas lyonnais montre que le renouvellement des représentations locales de l’objet patrimoine, prenant en compte les aspects sociaux et économiques, engendrent des questionnements sur la définition même de ce qui fait patrimoine au plan local. L’équipe Collomb s’en saisit et se propose, avec la collaboration des agents de l’agence d’urbanisme de Lyon, d’élaborer et surtout d’afficher des outils visant la protection du patrimoine émanant des instances locales et non plus seulement des administrations étatiques. Des zones d’intérêt patrimonial sont délimitées lors de l’élaboration du dernier Plan local d’urbanisme 1092 . Elles désignent des portions de territoire de la communauté urbaine non soumises à une protection étatique, portions de territoire que les élus communautaires désignent alors comme constitutif du patrimoine à l’échelle de la Communauté urbaine de Lyon. Cette démarche fait suite à quelques initiatives et innovations proposées lors de la révision du POS 2001 en réponse à la question « Comment fait-on pour se rendre compatible avec le patrimoine mondial ? » 1093 . Cette démarche est inscrite par ses initiateurs dans un temps long et nécessite des adaptations, des essais ainsi que des apprentissages des nouveaux outils créés. Nous ne sommes pas, toutefois, en mesure de dire si, sur le long terme, ces zones d’intérêt patrimonial contraignent ou participent à la définition de l’action publique et sont plus qu’un simple affichage politique 1094 .

L’impératif d’une prise en compte de la représentation sentimentale du patrimoine à Québec est également manifeste dans le cadre de la participation municipale à l’Ovpm. Cet affichage a toutefois moins trait au périmètre du territoire concerné qu’aux acteurs autorisés à prendre part aux actions portant sur le patrimoine. En outre, il se traduit assez peu dans les pratiques d’aménagement de la ville 1095 et est essentiellement mis en valeur lors des congrès de l’Ovpm. De fait, un représentant du Comité de citoyens du Vieux Québec est invité à participer aux deux premiers colloques des villes du patrimoine mondial. Il peut à la fois y défendre la position des habitants, plaider en faveur de la tranquillité de ces derniers par rapport aux touristes, défendre leur cadre de vie 1096 , mais également devenir partie prenante des discours en train de se construire. Il est alors l’un des acteurs de l’élaboration d’un discours sur la ville de Québec comme exemple de Villes du patrimoine mondial et devient un porte-parole légitime pour affirmer que « le Vieux [Québec] ne doit pas être traité comme le reste » 1097 . La légitimité du modèle que constitue Québec comme ville du patrimoine mondial repose principalement, pour ne pas dire uniquement, sur l’arrondissement historique du Vieux Québec et sa gestion. Le récit sur ce qui fait patrimoine au Québec est partagé par l’ensemble des Québécois, le Vieux Québec constitue encore, en ce début 2000, le fleuron de la province 1098 . L’enjeu politique n’est pas seulement décliné et important au plan municipal, il l’est également au plan de la province, produisant alors plus de contraintes sur les définitions de ce qui fait patrimoine au Québec. Les fusions, intervenues suite à la loi 170 adoptée en 2000, n’ont pas engendré de rupture majeure dans les représentations du patrimoine à Québec : le Vieux Québec comme site patrimonial est pensé de la même manière dans le cadre de la Communauté métropolitaine de Québec à partir de 2002 que précédemment. Si les réorganisations au sein de l’administration municipale ont vu la dissolution de la Division du Vieux Québec au sein du service Architecture, design et patrimoine qui aurait pu engendrer une dilution du caractère universel exceptionnel, les agents responsables de la gestion du Vieux Québec adoptent des pratiques particulières et assez peu diffusées lors de l’élaboration de plan de gestion pour le reste du territoire de la communauté métropolitaine de Québec, y compris lorsque ces plans ont trait aux autres arrondissements historiques. Les récits d’employés municipaux québécois pointent que les actions de rénovations dans les autres quartiers de la communauté urbaine de Québec ne s’apparentent que très peu à des actions patrimoniales telles qu’elles sont développées dans le Vieux Québec 1099 . De fait, elles ne mobilisent pas les mêmes acteurs, la commission des biens culturels n’étant, par exemple, pas impliquée. Une diffusion discrète semble toutefois s’opérer dans la mesure où comités de citoyens et professionnels du patrimoine (architectes de la ville, historiens, universitaires) ont davantage voix au chapitre lors de l’élaboration des actions de rénovations à la fois en tant qu’opposants aux projets proposés et en tant que forces de proposition 1100 .

Là où l’inscription sur la Liste du patrimoine mondial et plus encore l’adhésion à l’Ovpm tendent à créer les conditions d’une coupure entre le Vieux Québec, présenté comme une exception, et le reste des territoires communal et communautaire à Québec, l’équipe municipale lyonnaise s’évertue à casser la mise en place d’une telle dynamique et s’appuie sur des références aux travaux de l’Ovpm, et plus largement à l’espace transnational, pour prôner progressivement des actions communes non autour du site identifié par l’Unesco, mais autour d’une « démarche partagée » en faveur du patrimoine de la communauté urbaine. De fait, la réactualisation des représentations sentimentales et économiques que favorisent les travaux de l’Ovpm engendre, à Lyon, des velléités de développement d’une cohésion sociale autour d’une définition élargie de la notion de patrimoine. Les adhésions municipales à l’Ovpm sont certes d’abord présentées comme des actes politiques vis-à-vis des organisations internationales. Elles répondent toutefois également à des choix stratégiques des municipalités en constituant avant tout une légitimation et de nouvelles justifications, par un organisme situé au-delà des frontières nationales, à un pilotage municipal des actions publiques portant sur le patrimoine. Adhérer à l’Ovpm implique d’y être représenté, donc de s’y présenter, de participer aux activités de l’Organisation, de se montrer à l’extérieur et d’exposer les pratiques d’aménagement urbain développées au sein de la ville. Les difficultés à gouverner, les tensions, notamment partisanes, préexistantes au sein des villes et plus largement au sein des pays autour de la notion de patrimoine ainsi que la prégnance des Etats dans la définition de ce qui fait patrimoine (définition contrainte par une représentation culturelle prépondérante) détermine en grande partie le degré d’adhésion des édiles locaux aux discours officiels du réseau de villes et les déclinaisons locales relativement différenciées de ces discours. Quoiqu’il en soit, la participation à l’Ovpm permet de repositionner les municipalités au centre des réflexions et des débats locaux sur les actions liées au patrimoine, qu’il s’agisse de sa protection ou de sa valorisation. Dès lors, les municipalités québécoise et lyonnaise travaillent à transmettre une même image de leur ville et des pratiques qui y ont cours au sein du réseau.

L’intérêt et donc l’engagement lyonnais sont toutefois moins liés à la dimension protection qu’à celle en termes d’image, de mémoire et de cohésion sociale. Quelques concurrences entre municipalités dans les perceptions de l’objet patrimoine et dans les attentes vis-à-vis d’un tel réseau sont ici données à voir. De fait, cette concurrence dans le cadre de l’Ovpm n’est pas tant liée aux politiques portant sur le patrimoine qu’à la capacité d’influer sur et d’orienter les grandes orientations du réseau international de villes 1101 . Ces engagements politiques différents engendrent un même souci, celui d’ériger et de présenter la ville (la communauté urbaine dans le cas de Lyon) comme unie et comme exemplaire. Ils répondent donc aux logiques de « see – know – show » 1102 telles que décrites et analysées par Pierre-Yves Saunier dans le cadre des réseaux internationaux de villes du début du vingtième siècle. Adhérer à l’Ovpm se traduit par une volonté de maîtrise municipale des effets locaux d’abord des inscriptions sur la Liste du patrimoine mondial, mais aussi des effets que pourraient engendrer les participations à l’Ovpm. Enfin, cette volonté de maîtrise semble se lire également au sein de l’Organisation : les élites urbaines tenteraient d’imposer leurs pratiques, leurs actions portant sur le patrimoine comme les « bonnes » façons de faire. L’investissement au sein de l’Ovpm se déclinerait alors avant tout de façon politique et viserait à permettre progressivement aux municipalités de s’insérer dans les arènes de discussions relatives à la thématique qui les intéresse 1103 . L’adhésion à l’Organisation des villes du patrimoine mondial constitue, pour ces deux villes, un levier pour présenter un intérêt collectif, pour afficher un intérêt partagé par l’ensemble des acteurs locaux pour les thématiques et les problématiques relatives au patrimoine telles que déclinées au sein de l’Ovpm. En présentant Lyon et Québec comme des exemples pour les autres sites, pour les autres villes (qu’elles soient également villes du patrimoine mondial ou non) dans le cadre de l’Ovpm, les élus lyonnais et québécois sont à même de rappeler régulièrement à leurs partenaires que les pratiques municipales et plus largement la ville sont regardées, observées et prises comme modèles. Justifier d’une « bonne » gestion du patrimoine urbain devient également un argument pour tenter de maîtriser l’élaboration et la mise en œuvre de politiques patrimoniales. Il convient maintenant de s’interroger sur les implications d’une telle adhésion sur la fabrique des politiques publiques portant sur le patrimoine ainsi que sur les relations qu’entretiennent alors ces deux municipalités avec les autres échelons gouvernementaux engagés dans de telles politiques.

Notes
1084.

Les municipalités adhérentes de l’Ovpm sont très diverses. Pour ne prendre que quelques exemples, adhèrent à l’Ovpm Lyon et Québec, Paris, Rome, Naples ou encore Kyoto, mais aussi Rhodes (67 000 habitants), Stralsund (58 000 habitants) ou Lunenburg (2 782 habitants).

1085.

Ces postulats sous-tendent les interventions du premier colloque des villes du patrimoine mondial ainsi que le texte de la Déclaration de Québec (1991), document dans lequel elles sont présentées comme des « villes sœurs ».

1086.

Voir les entretiens menés auprès de Jean Pelletier (Maire de Québec de 1977 à 1989 (Parti Québécois), 24 mars 2004), Jean-Paul L’Allier (Maire de Québec de 1989 à 2005, premier Président de l’Ovpm), Jean-François Lanneluc (Directeur de la Communication et Directeur de cabinet du maire, Ville de Lyon, 8 juin 2004), Patrice Béghain (adjoint à la culture et au patrimoine – Ville de Lyon, 8 janvier 2004) ou encore Bruno Delas (chargé de mission site historique – Ville de Lyon, 11 janvier 2001).

1087.

Entretien avec Bruno Delas, chargé de mission site historique – Ville de Lyon, 7 janvier 2004.

1088.

Entretien avec Patrice Béghain, adjoint à la culture et au patrimoine – Ville de Lyon, 8 janvier 2004.

1089.

Entretien avec Jean-Loup Moulin, Mission prospective – Communauté urbaine de Lyon, 4 décembre 2002.

1090.

De fait, la communauté urbaine de Lyon est partie prenante dès le début des réflexions en 2000. Les Rendez-vous du patrimoine sont en effet coorganisés par la mission site historique de la ville de Lyon et la mission prospective de la Communauté urbaine de Lyon. Toutefois, l’ensemble des actions vise d’abord, jusqu’en 2002, à mettre en valeur, à expliquer le périmètre inscrit sur la Liste du patrimoine mondial.

1091.

Entretien avec Patrice Béghain, adjoint à la culture et au patrimoine – Ville de Lyon, 8 janvier 2004

1092.

Voir le Plan local d’urbanisme au service de la planification urbaine – Communauté urbaine de Lyon.

1093.

Idem.

1094.

La halle de la Navigation à Vaise était l’objet d’une identification en termes de patrimoine par la mairie du 9ème arrondissement de Lyon. Son effondrement, lors des travaux de construction de la Zac de l’industrie, reste pour nombre d’habitant le résultat d’un manque d’engagement politique. Voir les travaux de Rachel Linossier et Marcus Zepf : Linossier (Rachel), Zepf (Marcus), « Renouvellement urbain et Nouvelles Technologies d’Information et de Communication dans l’agglomération lyonnaise : état des lieux d’un système territorialisé d’action publique », IUL/INSA – UMR 5600, 2002, non paginé.

1095.

Ces observations ressortent des entretiens menés auprès de Jacques Madore (architecte, Division Architecture, design et patrimoine – Ville de Québec, 13 février 2003), de Francine Béjin (Responsable division Architecture design et patrimoine – ville de Québec) et de Jean Désautels (Responsable de l’unité de gestion de Québec – Parcs Canada, 20 février 2003).

1096.

Lamarche (Jacques), « Un indicateur : l’adhésion des citoyens », dans Ovpm, Actes du premier colloque des villes du patrimoine mondial, « La sauvegarde des ensembles historiques urbains en période d’évolution », 30 juin – 4 juillet 1991, p. 485-498.

1097.

Entretien avec Jacques Lamarche, ancien président du CCVQ – Québec, 17 mars 2004.

1098.

Géronimi (Martine), Québec et la Nouvelle-Orléans. Paysages imaginaires français en Amérique du Nord, Paris, Belin, Mappemonde, 2003.

1099.

Voir notamment les entretiens menés auprès de Jacques Madore (architecte, Division Architecture, design et patrimoine – Ville de Québec, 13 février 2003), de Francine Béjin (Responsable division Architecture design et patrimoine – ville de Québec), de Serge Viau (Responsable au début des années 1980 du service Aménagement urbain de la Ville de Québec, 18 mars 2004), de Jean Désautels (Responsable de l’unité de gestion de Québec – Parcs Canada, 20 février 2003) ou encore de Pierre Larochelle (Professeur d’architecture et initiateur de la première coalition (années quatre vingt), 13 février 2003).

1100.

C’est notamment ce que la présentation à deux voix (un agent municipal et un agent fédéral) lors du congrès de l’Ovpm en 2003 tend à souligner et à valoriser auprès des autres membres de l’Ovpm : Béjin (Francine), Desautels (Jean), « La participation des citoyens dans la gestion et la mise en valeur de l’arrondissement historique de Vieux Québec », Actes du 7 ème Colloque international des villes du patrimoine mondial, « Garder le patrimoine vivant. Eduquer et former en vue de la préservation et de la gestion du patrimoine culturel », Rhodes, 24-26 septembre 2003.

1101.

L’Organisation des villes du patrimoine mondial bénéficie, auprès de nombreuses municipalités, d’une notoriété corrélée à celle de la Liste du patrimoine mondial. Ainsi, depuis quelques années, les candidatures à la présidence de l’Ovpm sont plus nombreuses, les élections plus disputées et enfin, selon les salariés de l’Organisation, les adhésions de ces villes plus simples à obtenir. Voir les actes des colloques de Puebla, Rhodes et Cusco : Ovpm, Actes du sixième colloque des villes du patrimoine mondial, « Mesures de prévention et protection des villes du patrimoine mondial en cas de désastres », Puebla, 3-5 octobre 2001 ; Ovpm, Actes du septième colloque des villes du patrimoine mondial, «  Garder le patrimoine vivant. Eduquer et former en vue de la préservation et de la gestion du patrimoine culturel »,Rhodes, 24-26 septembre 2003 ; Ovpm, Actes du huitième colloque des villes du patrimoine mondial, «  Villes d’histoire, mémoire du monde », Cusco, septembre 2005. Lors de ce dernier colloque, pas moins de dix municipalités ont postulé sur les huit postes du conseil d’administration (parmi lesquelles la municipalité lyonnaise).

1102.

Saunier (Pierre-Yves), « Changing the city : urban international information and the Lyon municipality, 1900 – 1940 », Planning perspectives, vol. 14, n°1, 1999, p. 19-48, p. 26-28.

1103.

L’engagement des municipalités lyonnaise et québécoise dans ce réseau mériterait une comparaison avec les engagements de ces municipalités dans d’autres réseaux. En effet, la municipalité de Québec bénéficie d’un statut très privilégié au sein de l’Ovpm, puisqu’elle abrite le siège social du réseau international de villes. Les décisions d’y installer le comité provisoire puis ce siège social n’ont pas été l’objet de discussions particulières en 1991 à Québec, ni même en 1993 à Fès. Toutefois, à la fin des années quatre-vingt-dix, des négociations relatives à l’emplacement du siège social (certaines villes telles que Bergen estimaient nécessaire qu’une rotation soit opérée) aboutissent à la création de sept bureaux régionaux entre 1998 et 2005. De fait, elle semble surinvestir ce réseau. Au contraire à Lyon, il apparaît très peu investi à coté de Eurocités ou Luci (Voir les entretiens menés auprès de Jean-François Lanneluc (Directeur de la Communication et Directeur de cabinet du maire, Ville de Lyon, 8 juin 2004) et Françoise Mont de Bernardo (Chargé de mission auprès de J.M. Daclin (adjoint au tourisme et au rayonnement international) – Ville de Lyon, 12 décembre 2002). Ce sera notamment Ce sera notamment l’objet d’une recherche réalisée dans le cadre du projet n° 2 intitulé « Réseaux d’experts et normes d’action publique », de l’axe 6 du cluster 14 de l’Agence nationale pour la recherche, à laquelle nous participons.