a. Les systèmes de transport urbain de masse, une réponse adaptée aux agglomérations de grande taille

La réponse « classique » à l’évolution de la demande de déplacements suite à l’augmentation de la taille des agglomérations est l’aménagement d’un système de transport urbain de masse (STUM). La notion s’applique surtout aux systèmes ferroviaires, le plus souvent enterrés (métro) ou surélevés (métro léger de surface). Mais certaines villes latino-américaines ont développé des systèmes d’autobus en site propre intégral (ASPI) et au regard des capacités très élevés et proches des systèmes ferroviaires qu’ils proposent, ils rentrent dans la catégorie des systèmes de transport urbain de masse.

Un STUM constitue une option technique et organisationnelle qui permet d’abord, comme son nom l’indique, de répondre efficacement aux liaisons à forte demande. Pour augmenter la capacité de l’offre sur l’axe concerné, il consiste en une utilisation optimisée, d’une part de l’infrastructure et des véhicules grâce à des techniques d’exploitation, d’autre part de l’infrastructure grâce à des véhicules de grande capacité. Bien conçu, il se traduit par des gains de temps significatifs et une réduction des externalités négatives générées par le transport urbain sur les liaisons concernées.

Deuxièmement, les STUM introduisent une hiérarchisation de l’offre de transport et visent une complémentarité entre les différentes échelles de l’offre. Ils obligent ainsi à une approche globale de l’ensemble de l’offre de transport urbain à même de faire face aux systèmes de déplacements étendus et complexes des agglomérations de grande taille.

Enfin, les STUM constituent des empreintes physiques fortes sur l’espace urbain. Ils représentent ainsi un outil sur lequel peuvent se greffer des politiques de planification urbaine. En même temps qu’ils représentent une réponse en aval à l’évolution des déplacements, les systèmes de transport urbain de masse relèvent d’un objectif d’organisation en amont des déplacements urbains.