II. Insuffisances et nuisances du transport artisanal

Le transport artisanal a accompagné la croissance des agglomérations subsahariennes. Il fait partie de cette production urbaine « par le bas » sur le plan de la mobilité des citadins et de l’accessibilité aux activités et aux services urbains. Il a également constitué une source de revenus pour un grand nombre de citadins. Malgré d’importantes pratiques d’intermédiation –corruption des agents publics pour la facilitation de démarches ou pour contourner la réglementation – l’activité a généré des ressources pour la collectivité. Mais est-il adapté au processus de concentration des flux sur les axes de desserte centre/périphérie et à la complexification des flux de déplacement dans des aires urbaines de plus en plus vastes ? La réponse a cette question passe notamment par l’analyse du coût des déplacements en transport collectif urbain et par conséquent sur l’accès à la mobilité motorisée par les citadins africains.