Nous pouvons constater sur le Tableau 23 et sur la Figure 23 l’importance des déplacements entièrement réalisés à pied dans les déplacements quotidiens des citadins des trois agglomérations. La grande majorité de ces déplacements est effectuée en moins de 30 minutes. Remarquons ensuite le poids des transports collectifs : 80 % des déplacements non entièrement effectués à pied à Dakar et à Douala, 90 % à Conakry, font intervenir au moins un mode de transport collectif. A Conakry, ce sont principalement les minibus magbanas et les taxis qui sont utilisés et à Douala, les taxis et les motos-taxis bendskins. Dans les trois agglomérations, deux alternatives se posent aux citadins pour la réalisation de leurs déplacements : les transports collectifs ou la marche.
Conakry (PMU, 2002) |
Dakar (EMTSU, 2000) |
Douala (PMU, 2002) |
|
Tous modes | 3 870 000 | 4 400 000 | 5 930 000 |
A pied | 2 850 000 | 3 210 000 | 3 850 000 |
dont ceux de plus de 30 min. | 390 000 | 300 000 | 450 000 |
En TC | 950 000 | 970 000 | 1 710 000 |
Autres | 70 000 | 220 000 | 370 000 |
dont motorisés | 60 000 | 190 000 | 350 000 |
Dans le cas de Conakry et de Douala, on peut légitimement penser que l’enquête PMU, en privilégiant les ménages les moins aisés, a sous-estimé l’usage de modes motorisés individuels (essentiellement voiture particulière et deux-roues à moteur). Mais, comme nous l’avons noté lors du redressement de l’enquête (Annexe 2), le fait de privilégier les ménages les moins aisés est également susceptible de sous-estimer l’usage des transports collectifs. Nous espérons avoir gommé un tant soit peu ces biais grâce au redressement effectué.
Pour quantifier la demande potentielle pour le STUM dans une logique de substitution à l’ancienne offre, nous nous intéressons uniquement aux déplacements en transport collectif. Ce travail repose sur un certain nombre d’hypothèses :
La caractérisation spatiale effectuée plus haut faisait ressortir une forte centralité dans les trois agglomérations qui nous intéressent ici. Cette centralité est confirmée par la structure des déplacements urbains :
Les enquêtes de mobilité nous confirment la centralité des trois agglomérations qui forment notre échantillon et nous incitent ainsi à travailler sur les liaisons centre/périphérie. Compte tenu des différences sur la nature et le degré des connaissances que nous avons de chaque ville, la logique d’identification de ces axes à forte demande est propre à chacune d’elle.
Groupe SYSCOM [2001, p. 165] : un coût moyen de 699 F CFA pour les taxis compteurs contre 99 à 207 F CFA pour les autres modes.