d. Résultats du redressement

Notre redressement du fichier Déplacements de l'EMTSU donne les résultats suivants :

Nous retrouvons quasiment les mêmes niveaux de mobilité avant et après le redressement du fichier (Tableau 81). On s'aperçoit que notre redressement donne des résultats globaux très proches de ceux de SYSCOM, les chiffres proposés par ce dernier procédé étant très légèrement supérieurs (Tableau 82).

Tableau 81 : Niveaux de mobilité par jour moyen ouvré de semaine selon les modes à Dakar, après redressement de l’EMTSU
Mode de déplacement
Taux de mobilité
Avant redressement Après redressement
A pieds 2,35 2,35
Mécanisé 0,86 0,87
Motorisé 0,85 0,86
En TC 0,72 0,73
Tous modes 3,21 3,22
Tableau 82 : Comparaison des résultats obtenus par notre redressement de l’EMTSU et celui effectué par SYSCOM
  Notre redressement Redressement SYSCOM
Population 14 ans et plus 1 367 380 1 394 816
Niveau moyen de mobilité en jour ouvré de semaine
A pieds 2,35 2,35
Mécanisé 0,87 0,88
Motorisé 0,86 0,86
Tous modes 3,22 3,23
Nombre moyen de déplacements en jour ouvré de semaine
A pieds 3 210 681 3 277 818
Mécanisé 1 189 187 1 227 438
Motorisé 1 168 405 1 199 542
Tous modes 4 399 868 4 505 256

Par contre, au niveau des matrices Origines/Destinations, nous trouvons des différences pouvant parfois dépasser les 50 % (Figure 47). Le redressement effectué par SYSCOM, indépendant des zones de mobilité, sous-estime les flux à l'origine ou à destination de certaines zones et surestime les flux d'autres zones. Nous pouvons également constater sur ce graphe la similitude entre les différentes courbes : les différences sur les zones sont similaires quel que soit le mode. On pourrait penser que l'amplitude des différences provient de la faiblesse des flux des zones de mobilité concernées, mais la Figure 48 nous montre que ce n'est pas forcément le cas : la zone de mobilité n°20 est celle qui présente la plus grande différence relative entre notre méthode et celle employée par SYSCOM, pourtant les flux à l'origine ou à destination de cette zone sont importants.

L’identification d’axes à forte demande en déplacements passe par une connaissance de la distribution spatiale de ces déplacements. Le redressement du fichier déplacement de l’EMTSU s’avérait donc nécessaire. Nous l’avons effectué dans les limites des possibilités permises par l’enquête : limites en termes des données récoltées, mais aussi au niveau des renseignements sur les individus éligibles à l’EMTSU mais non-enquêtés (en l’occurrence ici, sexe, âge et position dans le ménage). Toutefois, du fait de la précision toute relative d’un tel travail et du niveau de précision que nous tenons à lui accorder, ces limites ne sont pas si pénalisantes. D’ailleurs, les indicateurs utilisés ont donné des résultats intéressants, du point de vue de notre problématique, en termes de différenciation de pratiques de mobilités.

La méthode utilisée par le bureau d’études SYSCOM a consisté en un redressement au niveau des déplacements (plus précisément des matrices Origines/Destinations) alors que nous avons privilégié un redressement au niveau des individus. Cela nous a permis de gommer les déséquilibres spatiaux concernant les individus éligibles mais non-enquêtés : en fonction des zones de mobilité, le pourcentage de ceux-ci variait du simple au triple. Notre approche prend également mieux en compte les différences de comportement en fonction des caractéristiques des individus, élément important quand on cherche à identifier une demande potentielle pour un STUM.

Figure 47 : Comparaison des deux redressements de l’EMTSU par zones de mobilité

Note : SYSCOM ne proposant pas de matrice O/D définitive pour les déplacements effectués en TC contrairement aux autres modes, le rapport a porté sur les pourcentages de flux obtenus après notre redressement et ceux obtenus par l'exploitation du fichier Déplacements non redressé. Ce qui revient au même compte tenu de la méthode SYSCOM décrite plus haut.

Figure 48 : Différences entre les résultats de notre redressement de l’EMTSU et ceux de SYCOM en fonction des flux quotidiens à destination de chacune des zones de mobilité de Dakar