b. QUIBB et CAVIE, bases de notre redressement à Conakry et Douala

Les deux enquêtes se veulent représentatives des caractéristiques socio-économiques de leurs agglomérations respectives. Elles présentent certainement des limites statistiques. Nous pensons notamment que l’enquête CAVIE minimise considérablement la population du quatrième arrondissement de la ville de Douala (Tableau 118), ce qui conduira à réduire l’importance des échanges entre les deux rives du Wouri dans nos estimations. Ces enquêtes sont en tout cas celles dont nous disposons qui s’en rapprochent le plus de la réalité socio-économique de Conakry et de Douala. L’enquête QUIBB a été effectuée dans une centaine de zones de dénombrement réparties entre les cinq arrondissements de la ville de Conakry. L’enquête CAVIE, quant à elle, a été menée dans 250 zones de dénombrement de chacun des cinq arrondissements de Douala. Dans les deux cas, le coefficient de redressement de l’enquête a été appliqué au niveau de chacune des zones. Que ce soit QUIBB à Conakry ou CAVIE à Douala, nous n’avons malheureusement pas la carte de localisation de l’ensemble des zones enquêtées. Nous pouvons juste les situer dans leur commune d’arrondissement.

Figure 49 : Le découpage administratif de Douala

Toutefois, comme on peut le voir sur les cartes, le tracé des communes de Conakry (Figure 21, page 133), comme celui des communes urbaines de Douala (Figure 49), ressemble à un schéma de découpage entre :

  • Un hypercentre (Kaloum), prolongé par un centre (Dixinn et Matam en plus) et des extensions périphériques (Matoto et Ratoma) à Conakry,
  • Un centre (les 1er et 2ème arrondissements) de l’agglomération et sa périphérie (les 3ème, 4ème et 5ème arrondissements) à Douala.

Un tel découpage recouvre assez bien les caractéristiques spatiales des deux agglomérations en termes de processus de développement urbain, de distribution fonctionnelle et de couverture par le réseau viaire. Le découpage communal de Conakry a d’ailleurs été adopté puis affiné pour les besoins de l’exploitation de l’enquête PMU. Celui de Douala a par contre subi plus de modifications afin de refléter les caractéristiques physiques de son espace urbain (Figure 22, page 133) : le centre de l’agglomération ressemble à un quart de cercle d’un rayon de 5 km ; la 1ère périphérie à un anneau compris entre les rocades de 5 et de 10 km ; au-delà, c’est la 2ème périphérie ; le zonage de Bonabéri, sur la rive droite du fleuve, correspond aussi à ce schéma de séparation entre première et deuxième couronnes. Les découpages par communes permettent, dans une certaine mesure, une meilleure prise en compte des influences potentielles de l’éloignement au centre sur la mobilité par le fichier redressé.