Articulation de l’ouvrage

A l’issue de ce tour d’horizon, il nous reste à esquisser le déroulement de cet ouvrage.

Après une présentation de la littérature existante, des sources et de la méthode adoptée, la première partie fait d’abord le point de nos connaissances sur Tournus avant l’an mil. Une fois présentés le cadre naturel et les premières traces d’occupation humaine, s’y trouve proposée, à la lumière des derniers travaux archéologiques, une lecture nouvelle des vestiges du castrum et de son environnement : c’est le point de départ tangible de notre enquête, qui mène à s’interroger sur les continuités d’occupation, à l’intérieur et à l’extérieur de cette première fortification. Sont ensuite rassemblées les données dont on dispose pour le haut moyen âge : elles concernent principalement les origines du monastère, mais l’évolution du castrum n’en est pas tout à fait absent.

On passe alors à ce qui fait l’essentiel de ce travail, examinant tour à tour, pour la période XIe - XIVe s., le site abbatial (en seconde partie d’ouvrage), puis l’agglomération qui lui est liée (troisième partie).

Dans chacune de ces deux parties, nous dressons d’abord un état critique des connaissances historiques livrées par les seules sources écrites. Puis nous suivons pas à pas, par grandes phase chronologiques successives, l’évolution des constructions et des espaces découverts, tels qu’en attestent les vestiges identifiés. Pour chaque grande période, un argumentaire de datation vient compléter leur description détaillée, sur laquelle il se base ; son élaboration a requis une part essentielle de notre effort. Enfin, nous nous risquons à chaque fois, à interpréter formes et dispositions : par élément ou par groupe, au gré des circonstances, mais aussi dans une vision d’ensemble, du monastère ou de la topographie urbaine. Ce faisant, il convient d’éviter de se laisser abuser par la prégnance des structures actuelles - tout en sachant tenir compte de certaines permanences.

En fin d’ouvrage, une synthèse ultime récapitule les principaux acquis de notre étude. S’appuyant sur les différents niveaux de réalité que l’archéologie nous aura rendu perceptibles, elle veut montrer combien s’imbriquent, dans un mouvement commun, l’évolution du monastère et le développement urbain.