1.1.2. Des voies de communication facilitées

On peut penser que la présence de ces gués n’est pas anodine dans l’établissement des hommes à Tournus, en un lieu qui présente, en bordure de Saône et à côté de ces passages, au moins deux monticules hors d’atteinte des inondations. Mais ce n’est pas tout. Elle s’explique aussi par la présence de passages naturels, qu’empruntèrent des voies de communication fort anciennes : vallée de la Saône, bien entendu, qui de tous temps, a dû former un axe d’échanges majeurs ; mais aussi, à un échelon plus local, voies transversales vers l’ouest, et même vers l’est.

A travers les collines, les itinéraires vers l’ouest gagnent la vallée de la Natouze par les crêtes du « Roy Guillaume » ou de « La Croix Léonard », puis franchissent la chaîne principale au-dessus de Royer, ou aux cols de Brancion, des Chèvres, ou de Navois. Attestés parfois depuis le Néolithique, ils croisent les chemins qui longent les crêtes dans le sens nord-sud, profitant des avantages d’un parcours en hauteur, à l’écart des fonds humides et boisés des bords de Saône (ill. 10 et 11).

Vers l’est, la rive bressane pouvait apparaître plus hostile avec ses vastes étendues inondables. Mais il était aisé, depuis le débouché des différents gués, de rejoindre la vallée de la Seille, et de la remonter jusqu’au Jura (ill. 9, 10, et 11).