1.5. La « cella » de saint Valérien

Quoi qu’il en soit, l’existence d’un oratoire sur la tombe de saint Valérien est avérée au VIe s. au plus tard. L’édifice est alors desservi par un prêtre, et mérite déjà des travaux de restauration : Grégoire de Tours rapporte une anecdote explicite à ce sujet. Un certain Gallus, comte de Chalon, se fait transporter au tombeau du martyr dans l’espoir de vaincre sa maladie. Sur place, il est accueilli par Epirechius, « prêtre qui à cette époque, s’occupait précisément de cette église » (« presbyter, qui tunc ipsam regebat ecclesiam »); celui-ci l’incite à formuler le vœu, s’il guérit, « d’envoyer une poutre avec ses liens pour remettre en état les toitures »47.

On est là sans doute, à l’origine de l’« abbatia sancti Valeriani » de la donation de 875. Entre temps, aucun texte ne mentionne cet établissement, sous quelque forme que ce soit. Mais à en croire Falcon, celui-ci resterait proche, au IXe s., de la description de Grégoire de Tours, se limitant à une modeste « cella », desservie par un petit groupe de moines48.

Notes
47.

« ...et vove ut unam trabem cum ligaturis suis ad hujus templi tecta recuperanda transmittas » : GREGOIRE DE TOURS - De Gloria Martyrum , livre I, chap. 54.

48.

«... permodicam cellam, raro monachorum agmine » : FALCON, chap. 24.