3.4. La constitution d’une seigneurie indépendante

La liberté dont semblent jouir les moines de Tournus dans leurs relations avec le monde extérieur, et le lien privilégié qu’ils paraissent entretenir, tantôt avec le roi, tantôt avec le Pape, surtout à partir du XIIe s., sont fruits de leur indépendance. De fait, c’est entre le dernier quart du XIe s. et le premier quart du XIIe, que l’abbaye s’est affranchie, progressivement, de ses tutelles primitives. Derrière elle s’est resserré, entre le XIe et le XIIIe s., un réseau de dépendances dont elle retire prestige et richesse.