A.1. L’abbaye dans le premier quart du XIe s.

1. L’extension du monastère et sa délimitation

Au début du XIe s., l’abbaye occupe déjà un vaste terrain. Les vestiges bâtis de cette époque se concentrent au minimum en un noyau central de 6400 m², depuis l’extrémité orientale de la grande église actuelle jusqu’au sud de la rue Gabriel Jeanton et au nord-ouest de la place de l’abbaye - en passant par l’actuelle cour du cloître (cf. ill. 46). A cela, s’ajoute la chapelle Saint-Laurent qu’il faut rattacher à cet ensemble, bien qu’elle se trouve à plus de 400 m au nord de la grande église (cf. ill. 14).

La première question qui se pose est celle de la délimitation du site à cette époque, même si l’on ne s’en tient qu’au cœur du monastère, formé de l’église et des bâtiments qui lui sont accolés. Sur l’existence d’une éventuelle enceinte cernant ce premier groupe, l’archéologie ne peut proposer qu’un indice bien maigre, et quelques hypothèses basées sur une série de comparaisons extérieures.