En partie préservé en élévation de nos jours, le bâtiment de l’aile occidentale du cloître mesure plus de 13 m de large hors-œuvre, et son mur de façade extérieure a été reconnu sur 49 m de long. Il comprend deux entités : d’un côté, une petite pièce allongée d’est en ouest flanque l’avant-nef de l’église, dans laquelle J. Martin avait reconnu le parloirde l’abbaye449 ; de l’autre, l’essentiel de l’espace est occupé, selon une orientation nord-sud cette fois-ci, par un grandcellier de plan rectangulaire (ill. 91). Les fonctions respectives de ces deux espaces sont analysées plus loin (infra, 2.3. Interprétation).
L’ensemble s’appuie à l’est sur le mur déjà cité qui limite le cloître, prolongeant une des maçonneries qui assurent l’élargissement de la nef de l’église (ill. 91 ; cf. aussi ill. 129). La continuité de son orientation et la permanence de son épaisseur, relativement importante (un peu plus d’1,50 m), laissent penser qu’à la base au moins, il s’agit bien du même mur sur toute sa longueur. Dans un second temps, la façade occidentale du bâtiment vient s’appuyer contre l’avant-nef. Le mur de refend intérieur, qui sépare les deux pièces, lui paraît lié ; à l’intérieur du cellier, deux piliers maçonnés de plan rectangulaire y sont engagés (ill. 91 et 133)
Au-delà du mur de refend vers le sud, seule la partie inférieure de la façade occidentale dans son état actuel, doit être prise en compte dans cette campagne, jusqu’au niveau maximum 192,40 ou 192,50 m NGF : plus haut, le mur du cellier a fait l’objet de reprises ultérieures (cf. infra, B. La puissance abbatiale. XIIe - début du XIIIe s.). Ces deux murs sont un peu moins épais que le précédent : 1,40 m pour le mur de refend, 1,30 m pour la façade ouest à l’origine.
MARTIN 1899-1900, et MARTIN 1900.