3. Sépultures et cimetières

3.1. Observations et découvertes anciennes

Des inhumations ont été repérées en plusieurs endroits du site abbatial. L’aire principale de ces découvertes se situe au nord de l’avant-nef (actuelle place de l’Abbaye). Il est d’ailleurs difficile de ne pas mettre en relation avec la galilée certaines des sépultures repérées par J. Martin à la fin du XIXe s., et qui enlongent le mur nord 471 . Quelque mètres plus loin, J. Duriaud a pu observer, à l’occasion de divers travaux ces vingt dernières années, que d’autres sépultures occupaient l’espace libre au nord de l’avant-nef ; malheureusement, aucune n’a pu être fouillée, et nous ne savons pas si elles doivent être mises en relation avec les précédentes (cf. ill. 46).

Mais J. Martin signale aussi la découverte à l’intérieur du parloir, à l’extrémité est de la pièce, le long du mur du cellier, d’« un tombeau formé de dalles taillées à gros éclats et dressées sur champ  ; il était recouvert d’un double rang de dalles minces de 3 à 4 cm d’épaisseur » - ce que nous appellerions aujourd’hui une inhumation en coffrage de pierre. Cette sépulture était celle d’un pèlerin, accompagné de coquilles percées de trous et de son bâton.

Enfin, il a trouvé deux autres sépultures de ce même type sous la place des Arts, c’est-à-dire à l’est des bâtiments claustraux et du chevet de l’église (ill. 46) : la seconde comportait un aménagement céphallique. Il est vrai que leur relation avec les structures de la période qui nous intéresse ici est incertaine. Seul, un « caveau funéraire », encore apparu en 1910 contre « les fondations du mur sud de la deuxième chapelle » rayonnante du chevet, était, au minimum, postérieur à cette construction. Mesurant 3,30 m de large sur 2,20 m environ hors-œuvre, il était couvert d’une voûte en plein cintre, et ses parois étaient stuquées ; nous en avons retrouvé le plan et une coupe succinte dans les archives conservées à la bibliothèque municipale de Tournus (ill. 144) 472.

Notes
471.

MARTIN 1899-1900.

472.

MARTIN 1899-1900 ; MARTIN 1910, p. 10 - 12.