4. Travaux à la chapelle Saint-Laurent

Les travaux qui affectent tout le monastère atteignent également, dans les jardins nord à l’extérieur du noyau abbatial, la chapelle Saint-Laurent (cf. ill. 61 et 168). Celle-ci se voit maintenant coiffée du bref clocher carré qui subsiste actuellement, au-dessus de la travée de chœur et un peu plus étroit que celle-ci, couronné d’un toit en bâtière. De l’extérieur, on observe bien la reprise du haut des contreforts et des maçonneries extérieures de cette travée (ill. 219). A l’extrémité de la nef, une porte à linteau droit sur coussinets et arc de décharge interne est désormais percée au nord (aujourd’hui murée) ; l’actuelle porte qui lui fait face au sud, lui répond peut-être déjà (mais elle a été très remaniée à époque moderne ; cf. ill. 85).

Dans toute cette reprise, on reconnaît dans l’emploi d’un petit appareil réglé, presque modulaire, et assemblé à joints fins, les traits typiques des maçonneries précédemment détaillées. Les chaînes d’angle font alterner en position carreau / boutisse des pierres de taille de calcaire beige ou rose de moyen appareil, comme au tambour de la coupole de l’église abbatiale ; et les piédroits de la porte nord, dont les pierres portent les traces d’une taille « pointée » (à la broche), sont de même style. Sa conception à linteau droit sur coussinets ne dépareille pas de cet ensemble, qu’on est donc porté à dater une fois encore, de façon large, dans le second quart ou le milieu du XIIe s.