C. la mutation du XIVe s.

Dans l’état actuel de nos connaissances, deux indices archéologiques seulement, nous assurent de la permanence d’une activité monastique à Saint-Philibert entre le milieu du XIIIe, et en gros, le second tiers du XIVe s. : il s’agit du percement de fenêtres gothiques au côté sud de l’abbatiale, et de la continuité d’occupation de la cuisine régulière, mise en évidence par la fouille. Mais peut-être, les deux inhumations apparues lors de notre sondage dans le cloître, s’inscrivent-elles aussi dans cette période. Pour le reste, il faut attendre les années 1330, pour identifier clairement des constructions nouvelles.

Les travaux attestés par ces vestiges complètent dans une certaine mesure, ceux de la période précédente. Mais ils trahissent aussi un changement de contexte. L’église et le cloître sont moins affectés, si ce n’est par l’adjonction d’une chapelle construite à neuf sur son flanc nord, et par le réaménagement d’une autre, déjà existante au déambulatoire du chœur. Aussi, ce sont surtout les sépultures, qui évoquent l’occupation de ces deux espaces privilégiés.

En fait, c’est à l’extérieur du carré claustral, que se portent les efforts. On aménage un bâtiment indépendant, situé derrière l’abbatiale et le chapitre, qui englobe la chapelle Saint-Eutrope, sur l’origine de laquelle il convient de s’interroger. Mais l’essentiel tient à une reprise des fortifications, concentrée apparemment sur les parties orientales et méridionales. A l’est, un édifice de grandes dimensions est encore accolé au rempart, comme en réponse au logis occidental du XIIIe s.