2. Aspects humains : la ville sous l’autorité de l’abbaye

Dans la documentation écrite, la ville se définit avant tout comme dépendance de l’abbaye. C’est probablement ainsi qu’elle est ressentie par les hommes de l’époque. L’autorité seigneuriale se traduit par un certains nombre de prérogatives, au premier rang desquelles figure le droit de justice. Mais c’est le privilège qui découle de la coutume de main-morte, qui apparaît le plus insupportable aux Tournusiens, en quête d’un statut plus valorisant. Les autres droits sont des redevances censées alimenter pour l’essentiel, les besoins du monastère.

Mais l’autorité des moines se lit aussi dans l’encadrement des hommes, sur le plan civil comme sur le plan religieux. D’un autre côté, les habitants ne forment pas non plus un bloc homogène face à l’abbaye. Entre le XIe et le XIVe s., on connaît très mal les individus ou même les groupes et leur mode de vie ; à vrai dire, pour le peu qu’on en sache, leurs occupations lient encore les bourgeois aux besoins de l’abbaye.