L’autre versant des activités Tournusiennes penche naturellement vers la Saône. En premier lieu, le contentieux de longue date entre l’abbaye et les bourgeois autour de la réglementation de la pêche, depuis le rappel à l’ordre de Louis VII dans son jugement de 1171, jusqu’à l’épais dossier des procès du XVe s., suggère une activité très répandue.
Mais la rivière alimente aussi tout le trafic du port : en 1329, le prévôt y prélève sa part sur les tonneaux de vins chargés sur des bateaux qui montent ou « avalent » (descendent) la Saône. Le même texte évoque le commerce du sel « que l’on décharge et vent à Tournus » (on a vu qu’une partie de la production de sel des domaines abbatiaux est chargée au port de Louhans, à 30 km de là : supra, seconde partie : le site abbatial... I. Le contexte historique... 3.4.2. Territoire, dépendances et revenus), et les « ventes des tuppiniers [potiers] et des soliers de dehors qui deschargent à Tornus»857.
Reconnaissance de fief du Prévôt : JUENIN, Preuves , p. 243.