Au total, la demande émanant du monastère stimule largement productions, échanges et transports. Les services qui lui sont dus font vivre sans doute une bonne part de la population - même si l’abbaye garde ses propres domestiques et ministériaux (supra, seconde partie : Le site abbatial... I. Le contexte historique... 4.2. « Familia » et ministériaux). Ses bâtiments et dépendances nécessitent en permanence réparations et entretien, et le chantier presque continu du monastère (cf. supra, seconde partie : le site abbatial...) requiert en amont exploitation de carrières et acheminement des pierres, fabrication des tuiles, etc...
Prenons l’exemple des métiers de la pierre : occupent-ils des hommes du monastère, ou des ouvriers Tournusiens ? La documentation rassemblée par G. Jeanton sur ce sujet fait apparaître en ville des familles de carriers et de sculpteurs ou tailleurs à partir du début du XVIIe s.858 : il est probable que leurs racines Tournusiennes soient bien plus anciennes.
Enfin, il faut penser qu’ici aussi, les pèlerinages auront joué un rôle d’aiguillon pour l’économie locale.
JEANTON 1913.