3.3. La trame urbaine d’après les textes : trois quartiers, quelques rues... et quelques espaces libres

L’implantation des églises et l’extension des paroisses orientent le schéma urbain ; mais à l’intérieur même de ce cadre, les hommes ont conscience de se regrouper en quartiers, aux contours parfois mal définis, mais dont la personnalité peut être très affirmée. Trois d’entre eux se distinguent de la documentation écrite des XIIIe - XVIe s. De l’un à l’autre, le tissu bâti, lâche ou resserré, est à son tour découpé par les rues ou espaces libres : places, cours, jardins, terrains vagues...

Les premières données concernant cette trame urbaine sont fournies par la charte de 1202. Elles se limitent à un inventaire très vague : on prévoit de mesurer à la toise, tant les maisons que les « plastres » et jardins, ainsi que les rues (carrossables) et ruelles (« tam domos quam plastros, et hortos », et plus loin, « carrerias et vias »). Il faut ici s’arrêter sur le mot « plastre », qui désigne à Tournus, jusqu’à la Révolution au moins, un espace non bâti, parfois place ou placette, souvent en retrait à l’intérieur d’un îlot bâti, qui tient alors autant de la cour que d’un véritable lieu public.