5-4-3 Le modèle de Valentine et al. (1996)

Ce modèle conserve la première étape du traitement des visages au sein des URF qui permettent toujours un stockage des visages connus et la comparaison de ces représentations à un visage perçu à identifier (figure 7). Les auteurs proposent parallèlement une analyse des noms de personnes au sein des URM. Ces URM permet d’accéder au lexique sémantique où sont stockés les lemmas pour les noms de personnes. Dans ce modèle, le lexique sémantique pour les noms de personnes est distinct du système sémantique général. Le lemma correspond au sens du mot (propriétés grammaticales et sémantiques générales). Les NIP¨sont des nœuds d’entrée amodaux : ils peuvent être activés par une URF ou une URM via les lemmas pour les noms de personne mais également par d’autres canaux comme la voix, l’allure etc… Il existe comme dans les modèles précédents un NIP pour chaque personne connue du sujet. Ceux-ci ne détiennent plus comme dans le modèle de Bruce et Young (1986) des connaissances sémantiques sur les personnes mais sont des portes d’entrée vers le stock connaissances :connaissances générales et connaissances spécifiques.

Figure 7 : Modèle de Valentine (1996), emprunté à Serge Belliard.
Figure 7 : Modèle de Valentine (1996), emprunté à Serge Belliard.

Les informations sémantiques sont subdivisées en domaines. L’accès aux connaissances spécifiques (Edith Piaf a chanté « la vie en rose ») n’est possible qu’après l’accès aux connaissances sémantiques (Edith Piaf est une chanteuse). L’accès au nom n’en fait pas partie. C’est à ce niveau, comme dans le modèle précédent, qu’à lieu la décision de familiarité. Pour ces auteurs, plus une personne est connue, plus son nom est facile à trouver. L’accès au lexique constitue la dernière étape pour l’identification d’une personne. Le lexique de sortie est partagé en lexique sémantique (contenant les lemmas pour les noms communs et les noms de personnes) et en lexique phonologique (lexèmes). Le lemma pour les noms de personne est commun au traitement des noms de personne et des visages familiers. Il correspond aux URN, composées de trois sous-unités codant pour les noms, prénoms et les associations de noms propres facilitant l’accès aux noms connus. Une route directe non sémantique permet de modéliser la lecture à voix haute d’un nom in connu, Hillis et Caramazza, (1991).