5-4-4 Les limites de ces modèles

A Les informations morphologiques ?

Ces trois modèles s’ils tentent d’expliquer (avec quelques variantes) la récupération des informations sémantiques sur les personnes n’expliquent pas la récupération et le stockage des informations morphologiques. Bruce et Young (1986) abordent ce point et suggèrent que les traits morphologiques faciaux sont stockés dans les URFs. Dans le modèle de Valentine et al., (1996), il faut comprendre que l’on accède d’abord à une information sémantique partagée (Edith Piaf est une chanteuse ) avant d’accéder à des informations spécifiques auxquelles les informations morphologiques « seraient » intégrées (Edith Piaf chante « la vie en rose » et aussi, Edith Piaf était une femme brune). Des auteurs ont montré pour aller dans ce sens, que des sujets sains n’étaient capables de rappeler les traits faciaux d’une célébrité (à partir de la présentation de leur nom) que s’ils pouvaient en rappeler la profession, Craigie et Hanley (1993). Le cas DEL (Verstichel et al., 1996) semble confirmer ce point. Ce patient présentait des lésions temporales gauches suite à un accident vasculaire cérébral. Les auteurs montrent que le sujet ne pouvait évoquer les traits faciaux de célébrités, à partir de leur nom, qu’après récupération des connaissances spécifiques biographiques. Pour ces auteurs, l’évocation de la profession ne suffisait pas. En tout cas les informations morphologiques semblent très liées aux informations biographiques. Reste aussi le problème des informations morphologiques autres que faciales (taille, allure etc…) : Edith Piaf est un chanteuse, est une femme brune mais est aussi une petite femme brune très expressive.