2-2 La répétition et la notion de souvenirs vivaces

Certains souvenirs biographiques sont souvent répétés de façon interne (repenser ou raconter le souvenir : ma première journée dans le service de neurologie à Saint Etienne) ou externe (revivre un événement semblable : la leçon de piano tous les mercredi). Les souvenirs vivaces concernent certains souvenirs qui conservent leur qualité épisodique au cours du temps. Ils sont détaillés, imagés et conservent des informations canoniques précises sur le contexte de déroulement de l’événement :où ; quand, comment, avec qui etc… comme les souvenirs flashes déjà décrits. Rubin et Kozin (1984) les ont étudiés chez des étudiants auxquels ils demandaient de décrire leurs trois souvenirs les plus importants et d’évaluer sur une échelle de 7 points les critères de ce souvenir (émotion, surprise etc…). Le caractère principal de ces souvenirs est l’importance personnelle qu’il revêt et en cela se distingue des souvenirs flashes sur la dimension canonique principale les sous-tendant. D’autre auteurs ont souligné le rôle de la répétition en travaillant chez des sujets âgés (Holland, 1992), le niveau émotionnel du souvenir (Christianson, 1992) voire ont pu observer des souvenirs vivaces liés à aucun de ces facteurs mais correspondant seulement à un changement dans l’activité routinière (Conway et Bekerian, 1988). Les souvenirs vivaces sont souvent associés aux souvenirs des premières expériences. Le souvenir des premières expériences servirait de code référentiel pour l’organisation de souvenirs associés (Conway, 1995), ceux-ci ne conserveraient que les caractéristiques permettant de les distinguer du souvenir princeps (Linton, 1986).