2 Les mots indices

Le second moyen utilisé en clinique est la méthode des mots indices. Ce paradigme est inspiré des travaux de Galton. Il s’agit de présenter des mots fréquents et à fort pouvoir iconique et de demander à un sujet d’évoquer (souvent par oral) un souvenir personnel le plus spécifique possible pouvant s’y rattacher (et éventuellement de le dater). Il existe des variantes de ce test concernant le nombre de mots, leur catégorie grammaticale, leur niveau de concrétude et de familiarité (Crovitz et Schiffman, 1974 ; Robinson, 1976 ; Zola-Morgan et al., 1983). L’épreuve peut dans certains cas être guidée par des souvenirs prédéterminés (enfance, âge adulte etc…), un temps limité de réponse ou le recours à des incitateurs (photographies, mélodies, voix, odeurs).

Ces tests combinent le fait d’être un outil neuropsychologique explorant la mémoire autobio-graphique et le fait d’ être (même si cela n’en est pas la finalité) une épreuve clinique riche qui peut même avoir valeur de test projectif ou être générateur de faux souvenirs. Les limites sont nombreuses : nécessité de bien maîtriser la pratique du test, de savoir analyser le choix et la datation des souvenirs, de contrôler leur véracité.

Nous présentons dans le tableau 1, la liste des mots retenus par les trois principales équipes les ayant utilisés dans leurs travaux. Il peut s’agir de substantifs, d’adjectifs ou de verbes.

Tableau 1 : Exemple de liste de mots indices de la littérature.
Tableau 1 : Exemple de liste de mots indices de la littérature.