4-2 Evaluation de la mémoire des personnes célèbres : noms de personnes

On évalue la familiarité en présentant 20 noms connus et 20 noms inconnus de personnes célèbres. La performance est parfaite. C.V précise ensuite 18/20 leur profession.

On évalue l’accès aux connaissances concernant les personnes célèbres à partir de leurs noms. On demande alors à C.V la profession et la période principale de l’activité à partir de 30 noms : 20 anciens (antérieurs à 1995) et 10 récents, (tableau 6).

Tableau 6 : Performances de C.V dans une épreuve d’identification de noms de personnes célèbres.
Personnes célèbres Profession Date
Mistinguette + +
Marie Curie + +
Raymond Poincaré + - (00)
Robert Badinter + - (60)
Sylvie Vartan + +
Léon Blum + - ?
Albert Camus + +
Jean Cocteau + +
Jean Paul Sartre + +
Jean Luc Godart + +
Michel Rocard + +
Elisabeth Guigou sportive - ?
Jean Moulin écrivain - ?
Georges Clemenceau militaire - (50)
Nelson Mendela + +
Pierre Messmer + +
Simone Signoret + +
Christine Aron + - (80)
Martine Aubry + - (80)
David Douillet - (lancer ? marathon ?) - (80)
Ségolène Royale + - (70)
Edith Cresson + +
Claire Chazal + - (80)
Amélie Mauresmo - (course ? judo ?) - (80)
André Malraux + +
Fabien Bartès - (course ? tennis ? ) - (80)
Jean Ferrat + +
José Bové - ? - (90)
Francis Huster + +
Wladimir Poutine - ? +
TOTAL 21 (18/20 ; 3/10) 16/30 (15/20 ; 1/10)

Concernant la profession : on retrouve un gradient temporel pour l’accès à la profession : 90% contre 30% de bonnes réponses. Les performances pour les connaissances anciennes semblent mieux préservées que lorsqu’on présente le visage de la célébrité (90% contre 61%) et pourraient témoigner d’une meilleure préservation des informations utilisant un canal verbal. En outre ceci témoigne que si C.V a du mal à produire le nom d’une personne ancienne, elle a peu de difficultés pour l’identifier puisqu’elle accède à des détails tels que sa profession dans 90% des cas. L’image mentale de la personne semble par contre « floue » mais est difficile à évaluer. Les connaissances sémantiques sur la personne sont variables.

Concernant les périodes : on retrouve un gradient temporel pour l’accès à la période : 75% contre 10 % comme avec le protocole utilisant les visages : 76% et 11% de bonnes réponses. C.V conserve la connaissance sémantique de la période où la personne s’est illustrée lorsque celle-ci est antérieure à l’accident.

C.V fait souvent des associations sémantiques avec les noms : sait où se trouvent les ponts Raymond Poincaré et Georges Clémenceau ou dit que Boris Vian appelait Sartre : Jean Saul Partre.