Conclusion – section 1

Le concept de biens collectifs et leurs caractères spécifiques sont d’une grande utilité pour mieux appréhender la question de BCIM. D’abord, les caractéristiques qui marquent les biens collectifs constituent un continuum permettant le passage au BCIM. Celles-ci peuvent être indiquées par le triangle de « publicité 87  » (publicness), tel que décrit par le schéma suivant :

Source : d’après PNUD / Kaul and al (2003).

Ce passage du concept de biens collectifs à ceux de BCIM est devenu plus perceptible à l’ère de la mondialisation, qui a étayé la montée en puissance de ces derniers. En effet, dans un contexte d’interdépendance des économies, de nombreuses questions environnementales, sanitaires, scientifiques, culturelles, ne peuvent avoir une réponse appropriée qu’au niveau mondial. La protection de l’environnement global, la gestion de l’économie internationale pour une croissance mondiale soutenable, la lutte contre le terrorisme et le blanchiment d’argent sale, l’éradication de certaines maladies sinistres (telles que le sida) sont autant de questions cruciales pour l’humanité dont la résolution appelle une gestion mondiale.

D’où, la question de savoir comment créer des mécanismes appropriés, coordonner et harmoniser les actions politiques publiques, au niveau international, pour résoudre ces problèmes à caractère mondial.

Les réponses à ces interrogations renvoient à d’autres questions doctrinales relatives au rôle des pouvoirs publics et la nécessité d’une action collective internationale pour garantir des gains collectifs.

Notes
87.

Au sens du « caractère de ce qui est public », selon le Petit Larousse illustré.