3.1 - La production optimale de BCIM : entre incertitudes et renouveaux

L’un des critères des BCIM est que leurs avantages devraient atteindre amplement tous les pays et populations 118 . Les bénéficiaires de ces biens sont, par conséquent, aussi nombreux que divers, englobant aussi bien des pays développés que ceux en développement et émergents, riches comme pauvres, des peuples de cultures différentes, vivant dans des écosystèmes peu semblables et venant des origines historiques très diverses. Ce qui explique les divergences d’intérêts et de priorités entre différents pays concernés sapant ainsi les chances de l’action collective pour résoudre les problèmes mondiaux. D’autres facteurs jouent à contresens du processus d’émergence de l’action collective, tels que le manque d’information et d’entente mutuelle – voire de confiance – entre les acteurs, et constituent des entraves à la fourniture de biens collectifs à l’échelle mondiale.

La science politique a en effet exploré les difficultés dont pâtit la production de BCIM et, en particulier, les questions relatives aux attitudes des Etats-nations en termes d’engagements en faveur de la coopération internationale et du respect des leurs engagements internationaux concernant la gestion des questions globales.

Sans insister sur la nature de ces difficultés, nous analyserons les questions institutionnelles, telles que l’élaboration et l’application des traités et accords internationaux relatifs aux BCIM, la circonspection des Etats-nations vis-à-vis de la coopération et de l’action collective internationales nécessaires à cette tâche (3.1.1). Il convient ensuite d’analyser quelques formules, dans la littérature économique, qui ont permis de répondre à ces difficultés pratiques (3.1.2).

Notes
118.

Voir supra, p 42.