3.2 - Le financement de BCIM : tendances récentes et enjeux nouveaux

Le débat sur le financement de certains BCIM suscite des nombreuses interrogations concernant les modalités de contribution de divers acteurs pour garantir ces biens aux niveaux local et mondial. L’élaboration d’un cadre commun d’analyse, intégrant ces diverses questions, semble nécessaire pour clarifier ce débat et appréhender l’efficacité de chaque mécanisme et les tares qu’il comporte. A priori, la responsabilité de financer la production de BCIM devrait incomber à tous les Etats, compte tenu de la nature de ces biens –ils profitent à tous 154 . Mais, l’énigme majeure dans ce domaine est le fait que les préoccupations vis-à-vis des BCIM diffèrent selon les pays (ou blocs régionaux) et selon la nature même de ces biens ; ce qui affectera inévitablement le degré de contribution des Etats, notamment les plus riches, et donc l’efficience de fourniture de BCIM.

Dans ce paragraphe, nous analyserons la problématique du financement de BCIM à l’aide d’une étude menée par Sagasti et Bezanson (2001), qui trace une multitude de mécanismes financiers, ayant été utilisés en pratique ou proposés. Il s’agit des contributions des Etats-nations et des IFI, en passant par celles du secteur privé et de la société civile (3.2.1). Il convient également d’envisager la perspective d’une fiscalité mondiale comme instrument de financement de BCIM (3.2.2), de même d’aborder le rapport énigmatique entre le financement de BCIM et l’aide publique au développement (APD) (3.2.3).

Notes
154.

La prévention de certaines maladies contagieuses aura sans doute des répercussions directes sur la santé mondiale et sur le bien-être de tous les habitants de la planète.