Pour mieux s’adapter aux mutations de l’économie et de la finance mondiales, induites par la mondialisation, le FMI a dû infléchir ses missions et recueillir de nouveaux objectifs. Ainsi, il a tendance à « se concentrer sur les questions macroéconomiques et financières relevant de sa compétence et travailler en synergie avec les autres institutions changées de préserver les BCIM » 469 .
Identifié comme « l’institution centrale » du SMFI, le FMI joue un rôle macroéconomique et macro-financier majeur dans la prévention 470 et la gestion 471 des crises financières. Il dispose à cet effet d’un ensemble d’instruments (l’exercice régulier de la surveillance multilatérale et bilatérale, la formulation de ses programmes de prêt et les concours d’assistance technique, etc.). Sa responsabilité en matière de stabilité financière internationale est donc légitime, même si son efficacité demeure discutable. D’où l’intérêt de cette analyse qui vise à évaluer la portée de ces instruments et leur contribution au renforcement du SFI.
Cf. Guide FMI (2004).
La prévention des crises suppose des actions qui contiennent les comportements générateurs de risques, réduisant donc la fréquence de celles-ci.
La gestion des crises consiste à éviter leur propagation systémique et à minimiser leur ampleur et leur coût, en rétablissant la confiance des agents économiques (Cartapanis et Gilles, 2002).