Il est frappant de constater réellement peu de progrès sur les moyens de prévenir les crises financières et en matière de stabilité financière au niveau mondial. D’où la tendance à rechercher des stratégies visant à réduire les dégâts lorsque les crises se produisent et à limiter leur propagation aux autres pays. En d’autres termes, la gestion des crises est devenue essentielle en raison de l’impossibilité de prévenir indubitablement les crises financières.
Les actions du FMI pour la gestion des crises, qui constituent parfois une alternative face à son relatif insuccès à les prévenir, s’appuient essentiellement sur la fonction financière, c’est-à-dire l’apport des ressources nécessaires pour répondre aux besoins potentiels des pays membres et réagir rapidement afin d’apaiser la tension des crises financières. Mais l’application de vastes plans de sauvetage financier n’est pas sans conséquence : elle crée un risque moral pour les prêteurs et transfère le fardeau de la crise aux contribuables dans les pays débiteurs. Cette réalité a conduit à rechercher les moyens de rééquilibrer cette charge entre créanciers publics et créanciers privés, ainsi qu’entre débiteurs et créanciers, en associant les créanciers privés à la gestion et au règlement des crises 501 .
Ainsi, les actions du FMI dans la gestion des crises peuvent s’évaluer à travers ses opérations de renflouement des pays en crises (2.1.2.1) et en matière de règlement ordonnée de la crise de la dette (2.1.2.2).
Voir infra, p. 250.