2.2 - Des limites justifiant des réformes substantielles : analyses et propositions

Les turbulences que subit la finance mondiale depuis deux décennies et leurs conséquences sur l’économie mondiale, corrélées aux menaces que comporte la contagion financière sous l’effet du processus de mondialisation financière, font de plus en plus ressortir les limites des dispositifs visant à stabiliser le SFI. Cette donne, parfaitement illustrée par les récentes crises financières, a révélé les déficiences du SFI et a soulevé un débat sur le rôle et l’architecture des IFI, en particulier du FMI, dans l’entreprise de stabilisation financière internationale.

Ainsi, à la lumière des approches relatives aux BCIM, nous pourrons analyser ces limites, à travers les critiques dont fait l’objet le FMI depuis ces dernières années, et dont certaines sont dorénavant reconnues par l’institution de Bretton Woods elle-même 563 (2.2.1). Ce qui a du reste servi de fondements aux propositions de réformes (2.2.2).

Notes
563.

En effet, suite à sa nomination comme DG du FMI, Horst Köhler estimait que « les appels aux changements étaient justifiés, non seulement parce que l’environnement dans lequel se meut le Fonds a subi des changements radicaux - notamment l’accroissement du volume des échanges financiers, porteur de volatilité et donc aussi de crise -, mais aussi parce que le Fonds a commis des erreurs. En particulier, le Fonds n’a pas été suffisamment attentif aux mutations à l’intérieur des marchés financiers globaux et à leurs répercussions sur le système des taux de change et sur les secteurs financiers nationaux ». Cf. Köhler (2000).