Depuis la fin des années 90, notamment après l’avènement de la crise asiatique de 1997, les IFI - en particulier le FMI - font l’objet de plusieurs contestations, qui émanent aussi bien des milieux universitaires, gouvernementaux, que, de façon générale, de l’opinion publique, à l’échelle mondiale. Les reproches faits au FMI sont multiples et varient selon les aspirations des ses détracteurs 564 . Cependant, dans un souci d’instrumentalisme, nous examinons brièvement 565 deux problèmes essentiels : les dysfonctionnements du FMI, reflétés par la nature désuète des ses statuts et un problème de légitimité et d’aptitude (2.2.1.1) ; et l’incohérence de certains instruments et modes d’actions, liée à la vision étroite du FMI de certains sujets de l’économie (2.2.1.2). Malgré leur pertinence, ces jugements se heurtent tout de même aux ripostes du FMI dont la prise en compte conduira à affiner les propositions de réformes.
Notons que la nature des critiques à l’égard des IFI en général et du FMI en particulier n’est pas étrange ; mais c’est l’ampleur et la vigueur des contestations, depuis quelques années, qui semblent singulières.
Car les principales critiques seront reprises dans les propositions de réformes.