2.2.2 -. . . aux propositions de réformes concrètes

Les crises financières à répétition de la fin des années 90 - notamment celle asiatique - avaient lancé les débats autour de la réforme du SFI. Le champ de cette réforme, qui a fait l’objet de réflexions aussi bien dans les milieux universitaires qu’au sein des IFI et des gouvernements, est extrêmement vaste. Ces réflexions ont débouché sur plusieurs propositions, visant essentiellement à rendre les économies nationales et le SFI moins sujets aux crises. Elles s’efforcent aussi de réduire la gravité et la durée de celles qui se produisent.

La plus notoire de ces propositions est celle qui envisage l’institution d’une nouvelle architecture financière internationale (AFI). Elle vise en effet l’amélioration du fonctionnement des marchés financiers internationaux, à travers le renforcement des marchés financiers des PED&E, l’affermissement de la place des IFI pour répondre aux besoins de l’évolution du SFI, la révision de la position du secteur privé dans l’environnement financier international en vue de son implication dans la résolution des crises.

L’objectif dans ce paragraphe est de montrer que cette tâche constitue une réponse judicieuse en matière de stabilité financière internationale, mais inefficace, dans la mesure où elle ne s’inscrit pas dans une vision globale, permettant d’impulser l’action collective internationale qu’exige la réalisation de ce BCI spécifique (2.2.2.1). Ce qui évoque la nécessité d’améliorer la structure du FMI pour en faire une « super-institution » mondiale de régulation financière (2.2.2.2).