Si l’on peut prétendre que les stratégies de développement et de lutte contre la pauvreté de la Banque mondiale ont eu des effets positifs sur des institutions et les conditions de vie des ménages et des individus 859 , il est clair qu’ils n’ont nullement permis d’atteindre les objectifs escomptés et encore moins d’éradiquer le double fléau de la pauvreté et du sous-développement.
Les raisons explicatives en sont multiples et complexes 860 . Néanmoins, l’examen sous l’angle des approches relatives aux BCIM permet de révéler des lacunes dans les stratégies des acteurs du développement, en particulier de la BM, qui s’expliquent par la l’omission du caractère de BCM que revêt l’éradication de la pauvreté et du sous-développement à l’échelle mondiale (2.2.1). De même, partant du principe selon lequel, les questions globales nécessitent des solutions globales et devraient être conçues dans un cadre multilatéral, dépassant toute considération opportuniste ou vénale, nous attribuons l’insuccès des actions de lutte contre la pauvreté de la BM à l’iniquité qui caractérise les relations économiques internationales, faussant le principe d’avantages collectifs globaux de la mondialisation (2.2.2).
Comme le prétendent les différents rapports et documents de la BM portant sur les différents pays. Cf. Site Web : http://www.worldbank.org .
On y inventorie l’environnement défavorable dans lequel ces politiques ont été mises en œuvre dans certains pays, le manque d’appropriation par les gouvernements et les populations, l’environnement international, etc.