2.2.1 - L’erreur de l’omission du caractère de BCM que revêt l’éradication de la pauvreté internationale

L’objectif de ce paragraphe est de déceler dans les actions de la Banque mondiale les lacunes qui peuvent s’expliquer par l’omission de l’aspect de BCM. Car, derrière ces actions à connotation humaniste se profile une institution supranationale, que certains considèrent comme un fer de lance de la mondialisation, qui privilégie les mécanismes du marché et impose ses visions aux pays pauvres auxquels elle apporte son assistance.

Néanmoins, l’examen des démarches de la BM, à la lueur des approches en termes de BCIM, révèle un certain décalage entre les instruments utilisés, les intérêts servis et les objectifs suivis par cette institution. Ces lacunes peuvent s’observer à deux niveaux : la croyance outrée en la capacité des mécanismes du marché en matière de développement et de lutte contre la pauvreté internationale (2.2.1.1) et la mésestimation du rôle des pouvoirs publics dans ce domaine (2.2.1.2).