3.2.2 - Renforcer le rôle des IFI dans le financement du développement et la lutte contre la pauvreté

Si la BM a été incapable de bannir la pauvreté internationale, elle demeure indispensable pour la coordination des actions mondiales visant à atteindre cet objectif. C’est notamment le cas dans le domaine du financement du développement et de la lutte contre la pauvreté internationale. En effet, au-delà de leurs actions directes en matière du financement de la contre la pauvreté internationale 1052 , la tâche de la BM et du FMI devrait également se focaliser sur les moyens d’agir sur les destinations des flux financiers mondiaux, marquées par une forte instabilité, afin de permettre une meilleure orientation des fonds suffisants vers les objectifs de lutte contre la pauvreté internationale. Ce qui implique de réguler les rouages de la finance mondiale, car le dénuement des pays du Sud en ressources suffisantes s’explique davantage par des incertitudes qui caractérisent la sphère financière mondiale.

Il s’agit donc, entre autres, de consolider la position des pays pauvres sur les marchés financiers internationaux (3.2.2.1) et de résoudre la crise internationale d’endettement, qui mine le développement et la réduction de la pauvreté internationale (3.2.2.2).

Notes
1052.

A travers les crédits qu’elles octroient aux pays pauvres pour lutter contre la pauvreté. C’est le cas en effet de l’assistance financière du FMI en faveur des pays à faible revenu confrontés à des problèmes de BP, par le biais de sa facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (FRPC) ou de son assistance pour faire face à des besoins temporaires résultant de chocs exogènes par le biais de la Facilité de protection contre les chocs exogènes (PCE). Rappelons que ces prêts sont accordés à des taux concessionnels (0,5 % seulement) et remboursables sur une période de 10 ans (avec un délai de grâce de cinq ans et demi). Voir supra, p. 214.