Résumé en français

La dégradation de l’environnement global, la propagation mondiale de certaines maladies infectieuses, les crises financières internationales,... constituent autant de problèmes mondiaux dont la résolution s’assimile à la production de biens collectifs internationaux et mondiaux, car les avantages qui en découlent sont globaux et viables.

Cette étude vise à évaluer la proposition de Stiglitz (1998a), de confier cette tâche aux IFI, en l’absence d’un gouvernement mondial et suite à la défaillance de la coopération internationale entre les Etats dans divers domaines.

Ainsi, à la faveur de l’approche de la gouvernance mondiale, nous dévoilons les limites de cette proposition et démontrons que l’implication de tous les acteurs (Etats-nations, institutions publiques internationales, acteurs de la société civile) dans l’action collective internationale qui commande la production optimale de BCIM est indispensable.

Pour évaluer ces raisonnements théoriques, nous procédons à une étude empirique portant sur le rôle du FMI et de la BM, respectivement en matière de stabilité financière internationale et de lutte contre la pauvreté internationale, et démontrons que les défaillances dans les actions de ces IFI s’expliquent largement par l’absence d’engagements étatiques réels en faveur d’une résolution globale de ces questions, ainsi que par leurs réticences à des abandons de souveraineté susceptibles de remettre en cause leur autonomie de décision.

Nous estimons que le bon fonctionnement du SFI et l’éradication de la pauvreté internationale dépendent de la régulation de la mondialisation économique et financière. Dans ce processus global, la volonté et le poids politiques des Etats-nations sont déterminants ; le rôle des IFI consiste à servir de cadre global de coordination où se matérialiseraient les engagements collectifs en faveur de cette disposition ; et la participation des acteurs de la société civile se traduit par leurs actions incitatives, qui aiguillonnent les engagements collectifs en faveur de la production de BCIM.