2.3.2.4 L’organisation des examens

En Chine, il est plus facile de sortir de l’université que d’y entrer dans la mesure où les examens à l’université sont beaucoup moins difficiles que le concours national de fin d’études secondaires. Les examens universitaires ne s’appuient normalement que sur les cours. Il suffit de bien relire les manuels et les cours pour passer les examens. En France, surtout après le niveau de Master, les étudiants doivent rédiger des dissertations sur des problématiques posées lors des examens écrits, tout en appliquant les savoirs qu’ils acquièrent pendant les cours. L’accent est mis sur la compétence à mettre la théorie à la pratique. Face aux examens si "ouverts", les étudiants chinois ne savent pas du tout quoi faire pour s’y préparer et il arrive que les étudiants "travailleurs" ratent les examens bien qu’ils connaissent les cours par coeur.

D’ailleurs, la présentation orale d’un document écrit constitue souvent une autre forme de l’examen à l’université française. Ce genre d’examen oral, sous forme d’exposé, exige un comportement physique adapté : le croisement des yeux, les gestes, le recours aux documents écrits... Tous ces paramètres non-linguistiques ne doivent pas être négligés par celui qui veut réussir ses études à l’université française. Mais ils sont très difficiles à acquérir pour les étudiants chinois puisque nous n’avons presque jamais l’habitude de prendre la parole devant la classe.

Ces besoins culturels qui accompagnent tous les aspects des besoins langagiers peuvent être traités en chinois bien sûr, mais doivent être transformés tout au long de notre formation en français.