1.2. Ressources numériques : mine d’or pour l’apprentissage.

Nous avons émis l’hypothèse que les ressources numériques représentent un choix pertinent dans le contexte de besoin urgent d’information.

En effet, leur accessibilité rapide et leur diversité sont susceptibles de combler une demande d’information dans tout domaine professionnel. N’oublions pas les qualités motivantes de ces ressources dues à ces cinq grandes spécificités, si bien décrites par T. Lancien (1999 : 19-32 et 2004 : 12-13), à savoir :

  • La multicanalité : co-existance sur le même support de différents canaux de communication ou médias : sons, images (fixes et mobiles) et les textes écrits ;
  • L’hypertextualité : mise en rapport du texte avec d’autres textes apparentés, par le biais de liens cliquables ;
  • La multiréférentialité : diversification et multiplication des sources d’information autour d’un thème donné ;
  • La navigation : la possibilité offerte à l’utilisateur d’évoluer selon ses propres choix à travers des banques de données ;
  • L’interactivité (à ne pas confondre avec l’interaction humaine) : réactions différenciées de la machine aux actions de l’utilisateur.

Grâce aux liens hypertexte, les ressources riches et authentiques se retrouvent liées entres elles thématiquement et assurent aux utilisateurs un vrai « bain linguistique ». La navigation réserve des surprises qui rendent la recherche ludique et dynamique et la lecture spectaculaire. L’interface et le webdesign de plus en plus attrayants ravissent les yeux. Le lecteur n’appréhende plus le volume textuel, celui-là étant fractionné en pages d’écran conviviales. L’ouverture des ressources permet une infinité d’usages formatives. Sans doute, avons-nous oublié d’autres avantages magiques !

Or, « le discours médiatique et publicitaire a tendance à confondre information et connaissance » (Mangenot 1998b :133), « information et formation ». (Demaizière 2005 :5) Le problème aujourd’hui n’est plus d’accéder à l’information, mais d’y repérer ce qui est pertinent et de se l’approprier, sachant que « la liberté de choix ne suffit pas à déclencher la maîtrise et donc le contrôle sur sa formation.» (Jézégou, cité par Brodin 2004 :38)