Chapitre 2. Organisation de l’enseignement supérieur français et les effectifs d’étudiants

I/ L’enseignement supérieur en France depuis 1984

1. L’organisation du système d’enseignement supérieur français

L'enseignement supérieur en France se distingue par sa diversité. Il existe des universités pluridisciplinaires et des instituts supérieurs tels que les IUT (Institut Universitaire de Technologie) et les IUFM, (Institut Universitaire de Formation des Maîtres) etc. On recense de nombreuses formations dans ces établissements dont les finalités pédagogiques sont distinctes. Les universités offrent un cursus éducatif général dans le premier cycle et des formations spécialisées et professionnelles respectivement dans le second et le troisième cycle.

On compte, pour le reste, d'autres formations publiques et   privées dont les écoles paramédicales et sociales sous la tutelle du Ministère de la Santé, les écoles d’ingénieurs autonomes des universités, mais qui relèvent de la tutelle du Ministère de l’Education Nationale ou autres institutions Ministérielles, par exemple l’Ecole polytechnique est placée sous l’égide du Ministère de la Défense, l’Ecole des mines ou des télécommunications dépendent du Ministère de l’Industrie. On note aussi, l’existence d’autres écoles de commerce et de gestion, pour la plupart privées ou liées aux chambres de commerce. Les écoles supérieures artistiques et culturelles dont l’architecture et les beaux arts sont sous la tutelle du Ministère de la Culture et de la Communication.

Selon l'article 14 de la loi de 1984 concernant l'enseignement supérieur, tout bachelier a le droit d’entrer dans la filière universitaire de son choix. Or, on observe certaines exceptions qui échappent à cette loi. Il s’agit de quelques établissements tels que les IUT (instituts universitaires de technologie), les STS (sections de techniciens supérieurs) et les CPGE (classes préparatoires à l’accès aux grandes écoles). Ces filières se caractérisent par différents types de sélection, et donc elles ne permettent pas l’accès à tous les candidats qui désirent y poursuivre leurs études. Le reste des bacheliers s’inscrit dans des disciplines qui ne correspondent pas toujours à leur profil antérieur d’élève, par exemple, les Sciences Economiques et de Gestion. Certains étudiants sont donc amenés à débuter leur formation dans une discipline inappropriée et non entièrement choisie.