2. Les aspects des effectifs inscrits à l’Université en France

2.1 Les étudiants français

Selon le Ministère de la Jeunesse, de l’Education Nationale et de la Recherche, depuis quelques années la proportion d’étudiants français diminue. Leur taux d’inscriptions dans les filières universitaires est en baisse, il passe de 30,6 % à - 4,4 % entre 1998 et 2001. De façon convergente, les observateurs ont tenté de comprendre les enjeux de cette décrue d’effectif d’étudiants natifs.

D’après les récentes investigations ministérielles concernant les statistiques d’entrée à l’université au cours des dernières années, un constat préoccupant s’impose, celui de la diminution du nombre d’étudiants français dans les différentes filières universitaires. Cette conjoncture a conduit les spécialistes à s’interroger sur les causes de ce recul observé dans les universités. Selon les spécialistes dans ce domaine, cette baisse se traduit par la perte des filières universitaires de leurs attraits. Les étudiants se montrent moins convaincus de l’intérêt d’un tel cursus qui paraît long et difficile à accomplir. Mais, on ne peut, en aucun cas, décrire cette situation comme un signe de déclin de l’enseignement supérieur. Un autre facteur intervient dans l’explication de la baisse de cet effectif. L’intégration des candidats français des universités européennes (dans le cadre de nombreux programmes d’échanges Erasmus) renforce, en partie, la décroissance de leur nombre dans les milieux universitaires français. On note également une diminution du nombre d’admis au baccalauréat; effectivement, le taux de réussite aubaccalauréat a baissé, depuis quelques années et par conséquent, on compte de moins en moins d’étudiants dans les espaces universitaires.

Par ailleurs, on a constaté qu’au sein du même effectif des provenances régionales différentes. On compte trois types d’effectifs :

  • des étudiants locaux originaires de la même ville
  • ceux qui viennent de la banlieue
  • enfin, ceux qui arrivent d’autres villes voisines ou lointaines.

Cette variable qu’est l’origine géographique, peut être un facteur déterminant dans l’abandon ou l’échec des étudiants. Incontestablement, avec l’accès à l’université, les conditions de vie changent; les nouveaux bacheliers affrontent un nouveau mode de vie. Le changement de leur environnement socioculturel ne facilite pas toujours leur intégration dans les milieux universitaires. Les contraintes d’ordre matériel s’imposent à certains et les poussent à travailler en parallèle de leurs études. Ce qui cause une fatigue considérable tant au niveau physique qu’au niveau moral.