2. L’orientation erronée des étudiants étrangers

Le choix des disciplines est étroitement lié à l’origine des étudiants étrangers. Ainsi, les étudiants américains s’orientent vers les filières de Lettres ou de Sciences Humaines. Les Européens apprécient également ces disciplines. On y compte 48% de cet effectif (Union Européenne et hors Union Européenne), suivis des Asiatiques avec 40% d’inscrits. Certains étudiants comme les Libanais et les Syriens, choisissent davantage les études médicales ou scientifiques. Quant aux Africains, ils s’orientent vers les filières économiques et scientifiques. Les étudiants immigrés ont tendance à choisir des filières non sélectives, ce qui explique leur concentration en grand nombre dans les filières universitaires. Leur effectif a atteint les 140 849 étudiants en 2000-2001, répartis essentiellement entre les filières des Lettres et Sciences Humaines avec 51 759 candidats et des Sciences Economiques et de Gestion avec 23 648 d’inscrits. Ces deux dernières disciplines accueillent le plus grand nombre de candidats étrangers avec une proportion annuelle qui varie respectivement entre 10% et 14%.

Cependant, l’inscription des étudiants étrangers dans les filières universitaires en France demeure un choix personnel voire aléatoire. Si les étudiants français bénéficient d’une période d’orientation avant leur inscription à l’université leurs homologues étrangers ne profitent pas de cette période d’orientation pré universitaire. En conséquence, la majorité d’étudiants étrangers s’inscrit directement dans les disciplines universitaires. Face à ce flux d’étudiants aussi bien les français que les étrangers L’Université française a déployé d’autres moyens d’accueil des étudiants d’où la massification de certaines filières telles que les Sciences Economiques et de Gestion et les Sciences Juridiques.