Les profils scolaires hétéroclites

Le niveau scolaire des étudiants étrangers se mesure d’abord, par leur profil linguistique, avec la maîtrise ou non de la langue française, sachant qu’elle est l’unique vecteur d’enseignement dans la plupart des disciplines universitaires en France. Ensuite, par les profils cognitif et scientifique acquis ou jugés insuffisants, en l’occurrence le savoir-faire et le savoir scientifique. Ces habiletés sont indispensables quant à l’intégration de la discipline dans laquelle ils seront appelés à évoluer tout au long de leur parcours universitaire. Or, nous avons constaté que les étudiants étrangers passent un test appelé le DALF (diplôme approfondi de langue française). Ce test se déroule dans les consulats français dans leur pays d’origine. Il consiste à évaluer le niveau linguistique des futurs étudiants qui souhaitent poursuivre des études supérieures en France. On se demande bien si ce test est émérite autrement dit, nous donne-t-il une vision crédible du profil linguistique des étudiants étrangers, qui s’inscrivent dans des disciplines de haut niveau exigeant une bonne connaissance de la langue française ?

Selon les enseignants de différentes disciplines, le DALF est un test peu fiable pour sélectionner des étudiants compétents en matière de langue pour poursuivre des études spécialisées. D’un côté, celles-ci se déroulent dans un environnement et dans des conditions pédagogiques nouveaux et différents par rapport à ceux vécus dans le secondaire. D’un autre côté, le français sur objectifs spécifiques qu’est la langue d’enseignement, constitue pour un grand nombre d’entre eux une difficulté non négligeable quant à la compréhension des discours académiques.