4. Les Sciences Economiques et de Gestion : un exemple de massification

À la rentrée 1999, dans les facultés des Sciences Economiques et de Gestion, la proportion d’étudiants étrangers est la plus élevée soit 13% par rapport aux autres filières, viennent ensuite les filières de la santé avec 11%, les Lettres et les Sciences Humaines avec 10 % puis les Sciences Juridiques avec 9%. Les disciplines scientifiques attirent moins cette population, ils ne représentent que 7%. Et enfin dans les (IUT) où sont regroupés les diplômes universitaires de technologie (DUT), les formations post-DUT et les diplômes nationaux de technologie spécialisée (DNTS), ce type d’étudiants est peu nombreux vu le système sélectif qui caractérise cette filière. Ils ne représentent que (4%) des effectifs totaux qui y accèdent.

Nous proposons un graphique qui met l’accent sur la répartition des étudiants étrangers selon leurs nationalités:

Graphique n° 4a : Le taux de la population étrangère dans les facultés des Sciences Economiques et de Gestion en France.
Graphique n° 4a : Le taux de la population étrangère dans les facultés des Sciences Economiques et de Gestion en France. Graphique inspiré des statistiques de Dubois M., (2001), « Les étudiants étrangers à l’université », Note d’Information n° 01-22, MEN-Direction de la programmation et du développement.

L’effectif d’Afrique subsaharienne occupe la première position avec un taux d’inscrits qui atteint 8388 étudiants. Viennent en deuxième position les maghrébins avec 5162 étudiants. Les européens d’union et hors union européenne arrivent en troisième position avec 4069 étudiants. Dans d’autres statistiques, plus récentes, ce nombre d’étudiants étrangers s’est s’amplifié au fil des années comme on l’a déjà annoncé en début de cette étude.

Les données de ce graphique nous montrent la prédominance des étudiants africains par rapport aux autres nationalités étrangères. Ces derniers se composent d’étudiants d’Afrique subsaharienne et du Maghreb. La présence de ces derniers est importante à l’université. La population de nationalité marocaine arrive en tête avec 13,9% suivie des effectifs algérien et tunisien respectivement avec 9% et 4,4% pour la rentrée universitaire 1999-2000. Cette forte présence de ressortissants maghrébins dans les établissements universitaires est liée à plusieurs facteurs linguistique, géographique et historique. En effet, la proximité de la France des pays du Maghreb facilite et encourage les étudiants à poursuivre leurs études dans ce pays. La connaissance de la langue française joue un rôle important dans l’explication de ce flux d’étudiants. Rappelons enfin que la France a joué un rôle important dans la diffusion de la langue française dans ces pays lors du protectorat entre le 19e et le 20e siècle. L’effectif maghrébin augmente chaque année. Ainsi en 2000-2001, il atteint 28% et en 2001-2002, il frôle les 30% du nombre total des étudiants étrangers.

D’autres facteurs peuvent influencer de façon négative les résultats de la fin d’année universitaire. Citons le changement disciplinaire du lycée à l’université.

Notes
35.

Graphique inspiré des statistiques de Dubois M., (2001), « Les étudiants étrangers à l’université », Note d’Information n° 01-22, MEN-Direction de la programmation et du développement.