Les Sciences Economiques et Sociales sont considérées comme un enseignement pluridisciplinaire combinant les apports de différentes sciences sociales. Elles rapprochent en effet, des champs scientifiques diversifiés mais nécessaires à l’analyse des faits économiques observés dans la société. Leur objectif premier est d’amener les élèves à comprendre et à interpréter ces événements d’un point de vue sociologique, juridique, anthropologique etc., dans un cadre synchronique et diachronique. Ces deux modes d’analyse nous renseignent sur le contexte historique et géographique de ces événements sociaux. L’explication des phénomènes économiques et sociaux à l’appui d’autres disciplines enrichit l’étude des Sciences Economiques et Sociales par l’apport de divers processus d’analyses et contribue à une compréhension plus large des données économiques.
Au secondaire, les Sciences Economiques et Sociales ne sont pas considérées comme une discipline scientifique ou épistémologique mais, comme une unité didactique qui a pour objectif d’apprendre aux apprenants les méthodes et les particularités de ces diverses disciplines associées afin de les initier aux outils et aux mécanismes de chacune de ces disciplines. Quant au cheminement pédagogique les professeurs ont une marge de liberté : (« les professeurs conservent une liberté pédagogique sous réserve que les objectifs soient atteints, les connaissances acquises, la cohérence préservée » 37 . Dans sa locution, le ministre de l’éducation confie aux enseignants l’adoption des approches pédagogiques de leur choix tout en respectant les objectifs généraux assignés à l’enseignement de cette discipline.
Comme cet enseignement est pluridisciplinaire regroupant un ensemble de disciplines se rapportant aux sciences humaines et sociales, à l’économie, à la gestion, au droit et à la science politique, il conduit les élèves, baccalauréat en poche, à s’inscrire dans de nombreuses filières. Nous proposons un tableau qui montre bien la répartition des bacheliers en Sciences Economiques et Sociales à l’université.
Filières | L | ES | S | Total |
Lettres | 78,2% | 11,2% | 10,6% | 100% |
Langues | 67% | 21,8% | 11,2% | 100% |
Sciences humaines et sociales | 46,5% | 39,3% | 14,2% | 100% |
A E S | 8,3% | 86,1% | 5,6% | 100% |
Sciences économiques, gestion | 2% | 66,2% | 31,8% | 100% |
Droit, science politique | 33,3% | 49,9% | 16,4% | 100% |
Sciences de la nature et de la vie | 0,4% | 0,4% | 99,2% | 100% |
Sciences et structure de la matière | 0,4% | 1,8% | 97,8% | 100% |
Sciences et technologie, Sciences de l’ingénieur | 1,5% | 2,7% | 95,8% | 100% |
Ce tableau présente une forte concentration de bacheliers inscrits au premier cycle universitaire notamment, la part des bacheliers ES parmi les bacheliers généraux en première année. Ceux-ci choisissent des disciplines qui étaient déjà leur objet d’études au cours de leur formation secondaire. Ils représentent 86,1% du taux d’inscrits en AES, 66,2% en Sciences Economiques et Gestion etc.
Par ailleurs, l’objectif de l’enseignement économique et social est avant tout d’assurer une formation générale des élèves. Il s’agit d’une acquisition des aspects généraux du contenu qui fondent cette discipline dont l’objet d’étude est la réalité sociale. Il ne s’agit donc pas d’une formation spécialisée mais générale, qui oriente les élèves vers des études supérieures spécialisées.
Lettre du Ministre de l’Education Nationale à l’Inspection générale – 23 décembre 1985
Repères & références statistiques, (2000), « Les étudiants étrangers dans les universités », MEN-Direction de la programmation et du développement, pp.176-177.