3.2 Le lexique comme objet auxiliaire d’enseignement

Le lexique peut-être négocié de façon présagée. Il peut avoir une fonction importante comme il peut avoir une fonction auxiliaire dans le discours. Dans ce dernier cas, il s’agit d’énoncés de second plan. Malgré leur caractère anodin, puisqu’ils ne font pas l’objet d’une PDN, ils jouent un rôle non négligeable dans la compréhension des notions spécialisées. Il s’agit des différentes explications formulées par l’enseignant qui s’insèrent dans le discours comme des exemples qui relient des énoncés sémantiquement apparentés. Ils peuvent être employés avec ou sans marqueurs indiquant leur équivalence sémantique. On compte également les structures syntaxiques introduites spontanément dans le discours telles que l’apposition, les marqueurs d’interaction etc., exprimant par cela leur caractère facultatif, qui coïncide avec l’explication lexicale avancée par l’enseignant. Ceci se confirme dans l’activité scripturale des étudiants. Ces derniers ignorent cet aspect accessoire du lexique dans leurs notes.

La prise de notes en tant qu’activité et les notes en tant que produit écrit sont des éléments qui marquent le cours magistral et le distinguent d’autres genres grapho-oraux, notamment la conférence. L’appropriation du savoir économique passe par l’assimilation de son lexique spécialisé. Son importance se manifeste au niveau du discours de l’enseignant. Celui-ci, lui accorde une place considérable tout au long de son énonciation. Au niveau de la prise de notes, les étudiants gardent constamment des traces de ce lexique dans leurs copies.