4. L’étude du français sur objectifs spécifiques

4.1L’association des langues générale et spécialisé dans les discours académiques

Le discours économique se compose de plusieurs types d’énoncés. On compte ceux qui relèvent de la langue générale et ceux qui font partie du langage spécialisé. Ces discours se disposent de la façon suivante :

Tableau n°35
Discours académiques
Langue spécialisée Langue générale
Enoncés notionnels Enoncés formels Enoncés historiques Enoncés reformulés
Théories, théorèmes, caractéristiques et définitions de concepts. Formules et notions mathématiques écrites sur le tableau et appuyées par une explication orale. Rappel d’événements politiques et d’éléments biographiques et bibliographiques Paraphrase d’énoncés généraux ou spécialisés

Les énoncés historiques et les énoncés reformulés s’ordonnent dans la rubrique du discours général. La langue générale intervient à tous moments du discours alors que les énoncés notionnels et les énoncés formels s’alignent dans la rubrique du discours spécialisé, du fait qu’ils revoient à un domaine propre à la discipline de l’économie politique.

Cette diversité discursive et langagière soulève des problèmes considérables. Le discours spécialisé se caractérise par une abondance de concepts scientifiques. Pour pouvoir comprendre ces notions spécialisées, les étudiants doivent disposer d’un minimum d’atouts dont le premier est le savoir de base. Les connaissances antérieures sont indispensables à la réalisation de certaines tâches et à l’interprétation des énoncés. Le second atout réside dans les capacités cognitives d’écouter, de trier, d’interpréter les informations et de les noter efficacement. Dans le cas d’un cours magistral, il est question d’un montage de discours monologal long, confectionné dans un code oral spontané d’où, l’importance de ces aptitudes cognitives. Or, les étudiants étrangers qui ont suivi un cursus scolaire différent (en dehors de la France) se confrontent aux problèmes de la compréhension orale du discours dans la mesure où, ils ne possèdent pas les mêmes connaissances linguistique, culturelle et scientifique que leurs homologues français.