3. Les difficultés linguistiques liées au discours magistral

Au niveau linguistique, les natifs ou les francophones ont plus de chance de réussir leur première année universitaire que les non natifs et ce, grâce en premier lieu, à leur compétence linguistique. En second lieu, pour leur potentiel scientifique : les étudiants natifs partagent les mêmes connaissances, ils ont suivi leur scolarité dans le même type d’établissements. En franchissant le seuil de l’université, ils éprouvent moins de difficultés Ceci est particulièrement vrai pour les étudiants dont la série de baccalauréat est Sciences Economiques et Sociales. Par contre, les étudiants étrangers dont la maîtrise de la langue et des connaissances disciplinaires est plus faible vivent une rupture brutale lorsqu’ils intègrent les universités françaises pour la première fois. Tous ces facteurs (maîtrise moyenne de la langue, passé scolaire) constituent un handicap quant à leur réussite en première année universitaire.

La langue d’enseignement dans les cours magistraux constitue pour la majorité d’entre eux une source de difficulté

Ainsi l’enseignant explicite le sens des concepts spécialisés, il utilise la langue générale. Toutefois, il peut alors employer des termes généraux mais qui constituent encore une entrave à la compréhension de l’information diffusée.

L102P :« Alors c’est un français bien sûr et il a formalisé la pensée néoclassique à travers son fameux équilibre général

donc l’équilibre général c’est l’apothéose donc de la pensée de Walras et cet équilibre général nous allons l’étudier nous allons l’étudier dès le titre un mais vous verrez donc c’est assez compliqué on étudiera donc un équilibre général simplifié mais ça reste un équilibre général à la Walras ».

(1ère heure de CM d’économie politique 1er semestre année 2001).

L’enseignant emploie le terme « apothéose » sans l’expliciter. Nous pouvons déduire que le sens de certains termes généraux peut engendrer des complications d’interprétation du discours par les étudiants et particulièrement ceux de nationalités étrangères.